Giorgia Meloni à Washington : Une victoire stratégique

La visite de Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien et figure postfasciste, à Washington semble marquer une nouvelle ère. Jeudi 17 avril, lors d'une rencontre avec Donald Trump, le président des États-Unis a déclaré avec assurance : « Un accord commercial, c'est certain à 100 % » concernant les droits de douane avec l'Union européenne.

Cette synergie idéologique entre Meloni et Trump, renforcée par une solide relation commerciale, a permis à la dirigeante italienne de rechercher une issue favorable face à la guerre commerciale actuelle. Elle a rapidement exprimé sa conviction qu'un compromis serait atteint, notant que l'Italie est désormais le deuxième exportateur européen vers les États-Unis, juste derrière l'Allemagne.

Des promesses mais des incertitudes

Lors de la conférence de presse, Trump, tout en se montrant optimiste, n'a donné aucun détail concret sur les futures négociations commerciales. En effet, il a précisé qu'il n'était pas pressé, laissant planer une certaine ambiguïté sur les termes de cet accord.

Il a par ailleurs maintenu une taxe de 10 % sur les produits exportés vers les États-Unis pour les pays de l'UE, avec des tarifs plus élevés appliqués à l'acier, à l'aluminium et à l'industrie automobile.

Un modèle conservateur für l'Europe?

Les discussions ont également révélé les ambitions plus larges de Meloni et Trump. Selon le New York Times, lors de leur réunion, le vice-président J.D. Vance et Meloni ont exprimé le souhait que leurs visions conservatrices deviennent un modèle pour toute l'Europe.

« Notre objectif est de redonner à l'Occident sa grandeur, et je suis convaincue que cela est possible en unissant nos forces », a déclaré Meloni, faisant écho au célèbre slogan de Trump, « Make America Great Again ». Elle a également souligné l'absence de place pour des programmes de diversité ou d'idéologies considérées comme « woke ».

Une visite officielle à anticiper

Meloni a salué l'initiative de Trump de venir en Italie pour une visite officielle. À travers ce rendez-vous, il est clair que les deux dirigeants cherchent à renforcer non seulement leurs relations bilatérales, mais aussi à influencer plus largement le paysage politique européen.