Technologie

Elon Musk et la cellule 4680 : une promesse menacée d'échec selon le géant des batteries CATL

2024-11-18

Auteur: Marie

Tesla met en œuvre ses cellules 4680 avec des capacités énergétiques cinq fois supérieures, représentant un enjeu crucial pour l'avenir de l'entreprise. Bien que la production ait déjà atteint 100 millions d'unités et que ces batteries soient intégrées dans des modèles phares comme le Cybertruck, Robin Zeng, le PDG de CATL, estime que ces cellules pourraient échouer. "Elon ne sait pas fabriquer une batterie. C'est une question d'électrochimie, pas de mécanique", a-t-il déclaré à Reuters, remettant en question l'expertise de Musk dans le domaine des batteries.

La compétition entre Tesla et CATL illustre également une bataille technologique passionnante dans le secteur automobile. CATL, privilégiant les batteries au phosphate de fer et de lithium (LFP) pour leur coût abordable et leur durabilité, se positionne en force en Chine, alimentant non seulement les véhicules Tesla, mais également des modèles très en vue comme la Mustang Mach-E et le F-150 Lightning de Ford. Ce contraste avec la stratégie de Tesla, qui se concentre sur l'optimisation de l'autonomie avec ses cylindres 4680, soulève des questions sur la viabilité des approches respectives.

Robin Zeng a également critiqué la tendance d'Elon Musk à fixer des délais irréalistes pour les projets. "Peut-être qu'un projet demande cinq ans, mais il dira deux ans", a-t-il observé, mettant en lumière une stratégie risquée qui pourrait frustrer les investisseurs et les consommateurs. Les promesses de Musk concernant des versions entièrement autonomes de la Model 3 et de la Model Y pour 2024, ainsi qu'un robotaxi prévu pour 2026, sont accueillies avec un scepticisme croissant, surtout après dix ans de promesses ratées sur la conduite autonome.

Cette rivalité ne se limite pas aux technologies de batteries, mais s'inscrit dans un contexte géopolitique plus large. La tension entre les États-Unis et la Chine dans le secteur des véhicules électriques est palpable. Alors que CATL, leader mondial des batteries, connaît des limitations de ses ambitions sur le marché américain en raison de mesures protectionnistes, Robin Zeng n'exclut pas une future expansion aux États-Unis, notamment à travers des partenariats comme celui avec Ford pour produire des batteries au Michigan.

La dualité entre Musk et Zeng témoigne non seulement de la divergence des visions pour l'avenir des transports électriques, mais aussi de l'urgence et des enjeux de la transition énergétique mondiale. Alors que l'intelligence artificielle et les véhicules autonomes deviennent des piliers essentiels du développement automobile, la manière dont Tesla et CATL choisiront d'y parvenir pourrait redéfinir l'industrie pour les années à venir.