Mardi, environ 500 salariés de Hennessy, le célèbre producteur de cognac du groupe LVMH, se sont mobilisés dans une grève significative. Les travailleurs dénoncent un projet alarmant visant à délocaliser l'embouteillage vers la Chine, une manœuvre qui tenterait d'échapper aux surtaxes imposées par Pékin sur les importations de cognac européen.

Michaël Lablanche, secrétaire général de l'Union départementale de la CGT de la Charente, a exprimé l'inquiétude des employés : "Les camarades des Maisons de Cognac ont appris qu'un transfert potentiel de l'embouteillage en Chine est à l'étude. Cela aurait forcément un impact très significatif ici, dans notre région, mais également au sein de toute l'industrie. En termes d'emploi, cela serait une véritable catastrophe pour le secteur."

Actuellement, ce projet ne concerne que Hennessy, mais Lablanche souligne que son application pourrait s'étendre à l'ensemble des maisons de cognac, exacerbant ainsi le climat d'incertitude dans une région où le cognac est un pilier économique.

Cette mobilisation survient dans un contexte déjà tendu pour l'industrie du cognac, qui souffre d'une escalade des tensions commerciales entre l'Europe et la Chine. À partir d'octobre, Pékin a imposé des droits de douane sur les eaux-de-vie de vin importées d'Union européenne, auquel le cognac est particulièrement sensible, avec des conséquences financières potentiellement désastreuses.

Hennessy, en tant que leader du secteur, a pris conscience de l'importance de ce mouvement de grève. L'impact se fait déjà sentir ; environ 500 employés, soit la moitié des salariés de l'entreprise, se sont rassemblés pour faire entendre leurs voix.

Alors que les discussions sur les impôts et la gestion de la production continuent de faire la une, il reste crucial de suivre l'évolution de cette situation qui pourrait redéfinir l'avenir du cognac français. Hennessy n'a pas encore répondu aux demandes de commentaires de la presse. La lutte pour protéger l'emploi et la tradition du cognac est plus que jamais d'actualité.