Depuis le début des opérations israéliennes dans la bande de Gaza, lancées en réponse aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023, la situation sur le terrain est tragiquement complexe. L'accès pour la presse internationale est presque impossible, sauf pour de rares visites encadrées par l'armée israélienne, ce qui rend difficile une évaluation précise des dommages subis par la population et l'infrastructure.

Les bombardements intensifs et l'offensive terrestre initiée le 27 octobre 2023 ont causé des destructions massives, rasant des quartiers entiers et laissant des milliers de personnes sans abri. En l'absence de données sur le terrain, deux chercheurs américains, Corey Scher et Jamon Van Den Hoek, ont utilisé des images satellite pour cartographier l'ampleur des destructions survenues durant cette année catastrophique.

Les images proviennent de satellites SAR (Synthetic-Aperture Radar) de la constellation Copernicus Sentinel-1, qui ont l'avantage de collecter des données quelles que soient les conditions de lumière ou météorologiques. En analysant ces données, les chercheurs ont pu établir des cartes qui illustrent les pertes humaines et matérielles, croisant leurs résultats avec ceux d'Unosat, le centre satellitaire des Nations Unies.

Cette méthodologie a permis de dresser une carte détaillée de la destruction dans des zones urbaines densément peuplées. Toutefois, il est important de noter que ces cartes ne prennent pas en compte les dommages dans les espaces végétalisés ou agricoles, ce qui peut donner une image incomplète des pertes générales. En raison de l'éventualité que des destructions à plus petite échelle échappent à la détection des satellites, ces cartes représentent probablement une estimation prudente des régions touchées.

Au-delà des données scientifiques, ces destructions influencent profondément la vie quotidienne. Selon les dernières estimations, un nombre alarmant de personnes souffrent de pénuries alimentaires, d'accès à l'eau potable et à des soins médicaux. Des organisations humanitaires tentent d'intensifier leurs efforts pour fournir une aide, mais l'accès reste un défi majeur en raison des conditions de sécurité instables.