La guerre en Ukraine, qui dure maintenant depuis plus de deux ans, prend une tournure de plus en plus tragique. Suite à un bombardement russe tragique sur un hôpital à Soumy, le gouvernement ukrainien a annoncé la mort d'au moins 9 personnes, une attaque qui a suscité des condamnations internationales. Cet événement souligne l'escalade continue de la violence dans cette région en proie à un conflit intense, marqué par une utilisation croissante de drones par les deux camps.

La guerre des drones en Ukraine a poussé les belligérants à s'adapter rapidement, chaque camp subissant d'importantes pertes. Un rapport publié par un think-tank britannique spécifiquement axé sur la défense indique que l’Ukraine perdait environ 10 000 drones par mois, soit plus de 300 drones par jour, un chiffre alarmant qui montre l'intensité des affrontements. Pour mettre cela en perspective, l’armée française dispose de près de 3 000 drones dans son arsenal.

Du côté des armées, tant ukrainienne que russe, des UAV civils sont principalement utilisés pour la reconnaissance et l'appui des troupes. Tandis que la Russie utilise des drones kamikazes comme les Lancet-3 et les Shahed-136, d’origine iranienne, l’Ukraine a commencé à développer ses propres modèles, comme le Peroun, inspiré d'un drone russe, dans le but de compenser sa faiblesse initiale en matière de production de drones.

Malgré les sanctions occidentales qui ralentissent l’approvisionnement en composants électroniques, on raconte que la Russie a commencé à établir des capacités de production dans une nouvelle usine à Alabouga, ce qui pourrait renforcer sa faible production de drones.

La question des stocks de missiles russes demeure opaque et sujette à caution. Selon des estimations d’experts, la Russie aurait conservé plusieurs milliers de missiles balistiques et de croisière, tout en faisant l’acquisition de missiles provenant d’alliés comme l’Iran et la Corée du Nord. Cette stratégie de diversification a pour but de maintenir la capacité de frappe malgré les limitations imposées par les sanctions.

En parallèle, les armées occidentales continuent de soutenir l’Ukraine, avec une aide militaire-économique significative, notamment avec l'arrivée des premiers chasseurs F-16, tant attendus depuis le début du conflit. Toutefois, le soutien international semble s'essouffler, avec une baisse des promesses d’aide de la part de certains pays, situation préoccupante pour l'Ukraine alors que les besoins en matériel militaire demeurent cruciaux.

Les relations entre l’Ukraine et ses voisins, notamment la Pologne, se détériorent également, exacerbées par des tensions liées au transit des céréales ukrainiennes, affectant l'économie locale en Europe de l'Est. Cela est devenu un sujet de conflit entre les agriculteurs polonais et le gouvernement, rendant la situation encore plus complexe dans un contexte déjà critique.

Ainsi, alors que la guerre entre dans une nouvelle phase marquée par des bombardements intensifiés et des luttes de pouvoir régionales, les appels à la paix et à la solidarité entre nations se font de plus en plus urgents. Les conséquences humanitaires de ce conflit ne cessent de croître, et il est impératif que la communauté internationale réagisse pour tenter de mettre un terme à cette tragédie.