En direct : Guerre au Proche-Orient - Accusations d'Israël ayant violé la trêve, des milliers de Libanais rentrent chez eux
2024-11-28
Auteur: Michel
Au deuxième jour d'une trêve précaire entre le Hezbollah et Israël, des milliers de Libanais qui avaient fui leur pays en Syrie commencent à rentrer. Au poste-frontière de Jousieh, dans la province de Homs, des files de voitures se sont formées jeudi, attendant d'être autorisées à traverser le point de contrôle, alors que deux de six postes-frontières restent opérationnels après des bombardements israéliens.
Depuis la montée des tensions en septembre, plus de 600 000 personnes ont quitté le Liban pour la Syrie. Mercredi, près de 2 000 personnes ont pu traverser la frontière, un chiffre qui a atteint plus de 4 000 jeudi. Les autorités syriennes notent une augmentation continue de ce flux de retours.
Cependant, l'armée libanaise accuse Israël d'avoir violé à plusieurs reprises l'accord de cessez-le-feu instauré mercredi. Des frappes aériennes israéliennes ont ciblé des installations du Hezbollah au sud du Liban, faisant deux blessés dans le village de Markaba, selon l'Agence nationale d'informations libanaise. En réponse, l'armée libanaise a intensifié ses déploiements dans le sud, patrouillant les zones sensibles.
Par ailleurs, la situation humanitaire à Gaza s'aggrave, le ministère de la santé de la bande de Gaza rapportant que plus de 44 330 Palestiniens ont été tués depuis le début du conflit, avec un bilan de 48 morts supplémentaires au cours des dernières 24 heures. Les blessures s'élèvent à plus de 104 900 depuis le 7 octobre 2023.
Dans le cadre de l'accord de trêve, l'armée israélienne a annoncé avoir mené des frappes visant des infrastructures du Hezbollah, tandis que des couvre-feux sont imposés dans le sud du Liban, interdisant les déplacements de 17h à 7h. Selon les termes de la trêve parrainée par les États-Unis et la France, l'armée israélienne doit se retirer progressivement, tandis que le Hezbollah est tenu d'évacuer certaines zones.
Israël a également déclaré son intention de faire appel des mandats d'arrêt lancés contre son Premier ministre Benyamin Nétanyahou, ainsi qu'un ancien ministre de la Défense, plaçant le pays dans une position délicate face à des accusations internationales. En parallèle, les discussions continuent parmi les leaders palestiniens sur la gouvernance à y venir, avec le président Mahmoud Abbas qui tente d'écarter le Hamas du pouvoir durant la période de transition.
Alors que la communauté internationale appelle à une mise en œuvre stricte de la trêve, les échanges d'accusations se poursuivent entre les deux camps. Ce conflit, qui dure depuis plus d'un an et demi, a déjà eu des conséquences dévastatrices tant pour le Liban que pour la bande de Gaza. Les espoirs d'une paix durable semblent lointains, mais le respect de cette trêve fragile pourrait offrir un répit tant attendu aux populations aversées par la guerre.