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En direct, guerre au Proche Orient : des raids nocturnes frappent la banlieue sud de Beyrouth

2024-11-22

Auteur: Julie

Le climat de tension au Liban ne cesse de s'intensifier. Le directeur de l'hôpital Dar Al-Amal, le Dr Ali Rakan Allam, a tragiquement perdu la vie vendredi, avec six membres de son équipe, lors d'un bombardement israélien ciblant sa résidence proche de l'établissement médical à Baalbek. Cette attaque, déplorée par le ministère de la Santé libanais, a été qualifiée d'"agression lâche visant à nuire au personnel médical".

Dans un contexte déjà marqué par des violences s'intensifiant au Moyen-Orient, les observateurs notent l'impact dévastateur de ces attaques sur la population. Alors que des appels au cessez-le-feu circulent, les espoirs de paix semblent s'éloigner. Les États-Unis et la France avaient proposé à la fin septembre un accord de trêve au Liban, mais celui-ci n'a pas été appliqué, laissant les habitants dans une insécurité croissante.

D'autre part, la situation en Cisjordanie connaît des évolutions préoccupantes. Après la décision du gouvernement israélien d'annuler le régime de détention administrative pour les colons, le ministère palestinien des Affaires étrangères a averti que cela encouragerait le terrorisme à l'encontre des Palestiniens, exacerbant ainsi les tensions.

Les opérations militaires ne se limitent pas uniquement aux bombardements aériens. Vendredi, des soldats israéliens sont entrés dans le village de Deir Mimas, près de la frontière libanaise. Selon des rapports, des drones de reconnaissance ont survolé la zone, mettant en garde les résidents de ne pas s'aventurer à l'extérieur, une situation générant une peur palpable parmi les habitants.

La communauté internationale, notamment l’Union européenne, réagit. Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, a condamné les attaques contre la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), qui ont récemment blessé quatre soldats italiens. Il a souligné que ces événements résultaient du tir de roquettes par le Hezbollah, ce qui représente une menace non seulement pour la paix mais aussi pour les opérations de maintien de la paix.

Le représentant du HCR en Syrie a exprimé des inquiétudes croissantes concernant les familles libanaises qui envisagent un retour au Liban, malgré les risques immenses que cela comporte. Les chiffres de ceux qui prennent cette décision restent bas, mais la montée de tels signaux alerte les organisations humanitaires sur la détérioration des conditions de vie.

Ce climat de tension ne se limite pas aux actions militaires. Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a indiqué que ses enquêtes se poursuivent concernant des crimes de guerre potentiels en cours dans des territoires occupés, y compris Gaza et la Cisjordanie. Des mandats d'arrêt ont été émis, ciblant des personnalités politiques, alors que la question de la responsabilité des dirigeants israéliens continue de susciter des débats intenses au niveau international.

En somme, la situation au Proche Orient se complexifie une fois de plus, avec un cycle de violence qui semble sans fin. Les acteurs internationaux sont face à la nécessité de réagir rapidement afin d'éviter une escalade catastrophique.