Le Liban a annoncé la suspension des cours en présentiel à Beyrouth et dans ses environs pour ce lundi, une décision motivée par des préoccupations de sécurité après une escalade de frappes israéliennes sur la capitale au cours de la semaine écoulée.

Le ministre de l'Éducation, Abbas Halabi, a précisé que cette suspension concernera les écoles, les instituts techniques ainsi que les établissements d'enseignement supérieur privés à Beyrouth et dans les districts limitrophes de Metn, Baabda et Chouf. Cette mesure, prise face aux "conditions dangereuses actuelles", a pour but de "garantir la sécurité des élèves". Des cours en ligne seront proposés jusqu'à la fin décembre.

L'annonce suit des événements tragiques, dont une attaque israélienne qui a coûté la vie à au moins 84 personnes au Liban, renforçant la tension déjà palpable dans la région.

Au même moment, l'armée israélienne a rapporté avoir subi environ 250 tirs de projectiles du Hezbollah, ce qui représente l'un des nombres les plus élevés enregistrés récemment. Une déclaration du Hezbollah fait état de la destruction de six chars israéliens, accentuant les hostilités déjà exacerbées.

Cette journée de violence a également vu le lancement d’attaques sans précédent par le Hezbollah, utilisant des drones de combat pour cibler des installations militaires israéliennes. Ce phénomène marque une intensification des affrontements, soulignant les dangers d'une escalade supplémentaire.

Dans une autre tournure des événements, les Émirats arabes unis ont confirmé le meurtre d’un rabbin israélo-moldave, Tzvi Kogan, qualifié d'acte antisémite par le gouvernement israélien. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a promis de traquer les responsables de ce crime, ajoutant une pression supplémentaire sur les relations déjà tendues entre Israël et certains pays de la région.

En parallèle, des anciens otages, récemment libérés de Gaza, ont organisé un rassemblement à Tel-Aviv pour appeler à l'action en faveur des captifs restés dans l'enclave palestinienne. Cette situation est devenue de plus en plus urgente avec la menace constante pesant sur la vie des otages.

Enfin, le bilan des frappes israéliennes à Beyrouth a été révisé à 29 morts et des dizaines de blessés, illustrant l'ampleur des attaques. La nécessité d'un cessez-le-feu durable est de plus en plus pressante alors que la région semble sur le point d'une nouvelle escalade violente.