L’armée israélienne a intensifié ses frappes contre le Hezbollah, ciblant des installations près de Beyrouth, dans la plaine de la Bekaa et dans le sud du Liban. Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, l’armée a confirmé avoir touché des cibles stratégiques, dont le quartier général des services de renseignement du Hezbollah à Beyrouth, ainsi que des sites de stockage d’armes. Des explosions secondaires ont été observées, suggérant que ces sites contenaient des armements.

Les bombardements ont également visé le sud du Liban, touchant des infrastructures terroristes incluant un centre de commandement et des lanceurs de roquettes. Ces actions ont été décrites comme faisant partie d'une réponse militaire à des attaques répétées du Hezbollah, notamment des tirs de roquettes sur des bases israéliennes près de Haïfa, qui ont provoqué des blessures parmi les soldats israéliens.

Le Hezbollah a, pour sa part, revendiqué des attaques contre Israël, y compris une salve de roquettes en hommage à Hassan Nasrallah, son secrétaire général, décédé lors d’une frappe israélienne fin septembre. Cette escalade de violence a poussé les civils vivant à proximité à fuir les zones de conflit, exacerbant une situation humanitaire déjà précaire au Liban.

Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, a indiqué que plus d’un million de personnes, dont des réfugiés syriens, sont piégées sous les bombardements israéliens, certains désespérément en quête d’un refuge sûr. D’autres, fuyant la Syrie, ont vu leur passage vers le Liban entravé par les frappes sur les voies d’évacuation.

Dans une lettre aux soldats, le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi, a affirmé que l’armée avait vaincu la branche militaire du Hamas, mais a reconnu des échecs dans la protection des citoyens israéliens lors des événements du 7 octobre. Il a mentionné qu’il ne s’agissait pas seulement d’une victoire, mais d’une guerre de longue haleine nécessitant des efforts continus pour prévenir toute récurrence de tels événements.

Sur la scène internationale, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a souligné l’importance du soutien français face à ces tensions, tout en rejetant les appels à restreindre les livraisons d’armes à Israël. Pendant ce temps, la vice-présidente américaine Kamala Harris a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu tout en travaillant avec les pays de la région pour garantir la sécurité d'Israël.

Le pape François a également demandé un cessez-le-feu immédiat, soulignant les souffrances humanitaires grandissantes au Proche-Orient et appelant à la fin des violences qui touchent les civils innocents. Il a plaidé pour un dialogue pacifique entre les nations pour restaurer la sécurité et la souveraineté.