Le conflit actuel entre Israël et le Hezbollah a déjà poussé le Liban dans un état d'urgence humanitaire. En à peine deux mois, plus de 200 enfants ont perdu la vie. Ce chiffre alarmant équivaut à plus de trois décès par jour. James Elder, porte-parole de l'Unicef, souligne une tendance inquiétante : "L'inertie face à ces pertes humaines est déconcertante. Ceux qui ont le pouvoir d'agir semblent désengagés."

La guerre a officiellement éclaté le 23 septembre, après des mois d’escalades régionales, tandis que l'armée israélienne continue ses incursions depuis le sud du Liban. Parallèlement, dans la bande de Gaza, le bilan selon le gouvernement du Hamas approche les 44 000 morts depuis le début des hostilités.

Au-delà des chiffres tragiques, ces événements soulignent la détérioration de la situation humanitaire dans la région. En Cisjordanie, la violence s’est intensifiée, avec au moins 771 Palestiniens tués à ce jour. Des violences similaires s'opèrent au nord d'Israël, où environ 40 projectiles ont été tirés du Liban mardi; des blessés ont été signalés, ajoutant à la tension qui règne sur place.

Dans un contexte international, l’UE a récemment imposé des sanctions à l'Iran, que le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar, a qualifiées de "mesures nécessaires" face à ce qu'il appelle "la menace iranienne".

En mission dans la région, l'émissaire spécial américain, Amos Hochstein, a rencontré des responsables libanais pour discuter d'un cessez-le-feu. Malgré ces efforts, la situation reste volatile, et le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a indiqué que les opérations militaires contre le Hezbollah continueraient même si un accord était conclu.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a été appelé à agir face à l'escalade de la violence, notamment les milices pro-iraniennes en Irak qui semblent mener des attaques contre Israël. En outre, le Hamas a également rapporté des frappes israéliennes sur Gaza, révélant la montée des tensions.

Le sommet du G20 a soutenu un cessez-le-feu en appelant à une assistance humanitaire immédiate pour ces régions dévastées. Pendant ce temps, l'Unesco a placé 34 sites culturels au Liban sous protection renforcée, soulignant la nécessité de préserver ces symboles de patrimoine face aux bombardements israéliens.

Alors que la communauté internationale s’inquiète grandement des dommages collatéraux sur les civils, ce conflit soulève des questions urgentes sur la nécessité d'une paix durable et des solutions humanitaires dans un contexte déjà complexe.