La guerre en Ukraine, marquée par une escalade significative de l'utilisation de drones, continue de captiver l'attention mondiale. Volodymyr Zelensky, président ukrainien, est attendu en Croatie dans un contexte où les tensions géopolitiques atteignent un nouveau seuil. La récente annonce de frappes de drones russes dans l’oblast de Briansk souligne cette escalade. Selon un rapport d'un think tank britannique publié en mai 2023, l'Ukraine perd environ 10 000 drones par mois, un chiffre stupéfiant dépassant les capacités de l'armée française qui ne dispose que de 3 000 drones.

Les deux camps, ukrainien et russe, s'appuient de plus en plus sur des UAV civils pour des missions d'observation et des attaques, certains étant même modifiés pour transporter des charges explosives. En comparaison, l'Ukraine a initié sa propre production de drones, comme le Peroun, une réplique du drone russe Lancet, il est un symbole de l'évolution de l'industrie de défense ukrainienne, marquée par la créativité en réponse aux besoins de guerre.

D'autre part, la Russie, en dépit des sanctions occidentales limitant son accès aux composants électroniques, tente de renforcer ses capacités offensives. Selon des sources américaines, Moscou est en train de construire une usine de drones-kamikazes de conception iranienne. La complexité de la situation est amplifiée par les incertitudes concernant les stocks de missiles russes. Les estimations oscillent entre 900 et plus de 2 300 missiles, tandis que la production semble faible, avec environ 100 missiles balistiques produits chaque mois.

Les États-Unis continuent de jouer un rôle crucial en soutenant l'Ukraine avec des chasseurs F-16. Leur utilisation promet d'améliorer les capacités militaires ukrainiennes et de sauver des vies sur le terrain. Cependant, l'impact de ce soutien est mitigé. Un incident récent a vu la perte de l'un des premiers F-16 ukrainiens et le pilote a été tué.

Sur le plan du soutien international, les données révèlent une baisse dans l'engagement des pays occidentaux envers l'Ukraine. Le soutien financier, bien que massif, commence à diminuer. L'Union européenne fait face à des blocages pour l'adoption d'une aide substantielle due aux tensions internes, notamment avec la Hongrie.

En parallèle, les relations entre l'Ukraine et la Pologne sont au plus bas, illustrées par des tensions sur le transit des céréales. La Pologne a imposé un embargo unilatéral sur les importations agricoles ukrainiennes, craignant que cela n'affecte les prix des agriculteurs locaux. Ce blocus, qui pourrait avoir des implications plus larges à l'échelle européenne, démontre que des fissures apparaissent même entre des alliés supposés dans cette lutte contre l'agression russe. Zelensky a exprimé son inquiétude, soulignant que "seul Moscou se réjouit de ces tensions", révélant ainsi des préoccupations concernant la solidité du soutien européen face au conflit.