En direct, guerre en Ukraine : Emmanuel Macron dénonce la "logique d’escalade inacceptable" de Moscou et réaffirme le soutien de la France à Kiev
2024-11-29
Auteur: Michel
La guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine atteint des niveaux alarmants. Un rapport d'un think tank britannique publié en mai 2023 a révélé que l'Ukraine perdait environ 10 000 drones par mois, une mortalité horizontale impressionnante qui fait pâlir d'envie même la plus grande armée européenne. Pour mettre ce chiffre en perspective, l'armée française ne dispose que d'environ 3 000 drones.
Des deux côtés, on privilégie l'utilisation de petits UAV civils, à la fois économiques et largement disponibles, pour surveiller les lignes de front, orienter des attaques d'artillerie et, pour certains, effectuer des missions suicides. Tandis que la Russie utilise des drones comme le Lancet-3 et le Shahed-136, l’Ukraine, dépourvue de flotte militaire significative, ose contrer avec des petits engins maritimes sans pilote, tels que des kayaks télécommandés chargés d'explosifs.
Les deux camps se battent pour créer une chaîne logistique efficace et assurer un approvisionnement en drones. Au début du conflit en 2014, l’industrie militaire ukrainienne était presque inexistante. Aujourd'hui, elle s’est indéniablement renforcée, avec des annonces de nouvelles capacités de production, y compris le développement d'un drone nommé Peroun, inspiré d'une divinité slave.
De son côté, la Russie commence à ressentir le poids des sanctions occidentales, compliquant son approvisionnement en composants. Cependant, des révélations indiquent qu’elle a commencé à construire une usine pour produire des drones kamikazes de conception iranienne.
Bien que les renseignement ukrainiens rapportent fréquemment sur les munitions russes, le tableau exact de leurs réserves de missiles reste flou. Les experts estiment que la Russie aurait conservé environ 900 missiles balistiques ou de croisière en début d'année. En outre, les capacités de production mensuelles des missiles pourraient tourner autour d'une centaine.
La lumière de l'espoir s'est néanmoins allumée pour l'Ukraine avec la réception de chasseurs F-16, très attendus depuis longtemps. Le président ukrainien a reconnu que ces avions modernes augmenteraient considérablement les capacités de l'armée. Cependant, la perte regrettable d'un F-16 en fin août a jeté une ombre sur l'enthousiasme initial.
D'ici 2028, la promesse de 95 chasseurs, provenant de divers alliés tels que la Belgique et Norvège, pourrait bien transformer la donne. Pendant ce temps, la formation des pilotes est déjà en cours, soutenue par plusieurs nations alliées.
Néanmoins, le soutien international semble montrer des signes d'essoufflement. Une baisse des aides est observée depuis l'été 2023, avec des difficultés politiques aux États-Unis et au sein de l'Union européenne pour approuver de nouveaux paquets d'assistance. Paradoxalement, alors que les nations les plus riches se distinguent par des dons élevés, la France se retrouve loin derrière sur le plan du PIB, à une modeste 27e place, et sa contribution diminue depuis le début du conflit.
Les relations entre l'Ukraine et la Pologne se sont tendues autour de la question des exportations de céréales. La Pologne et d'autres pays d'Europe centrale ont imposé des restrictions, craignant que les céréales ukrainiennes ne perturbent leurs marchés. Malgré les appels de l'Ukraine à la solidarité et à la coopération, ces tensions alimentent des rivalités qui pourraient profiter à Moscou, amplifiant ainsi la nécessité d'un front uni contre l'agression russe.