En direct, guerre en Ukraine : la situation préoccupante au 24 novembre
2024-11-24
Auteur: Julie
Depuis des mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a atteint des niveaux alarmants, redéfinissant les enjeux du conflit. Un rapport britannique a révélé qu’en mai 2023, l’Ukraine perdait environ 10 000 drones chaque mois sur le terrain, soit plus de 300 par jour. Pour mettre cela en perspective, l’armée française ne dispose que de 3 000 drones dans son arsenal.
Les deux camps privilégient des drones de petite taille, principalement des UAV civils, faciles à acquérir et économiques. Ces appareils sont utilisés pour surveiller le terrain et guider les troupes ainsi que les tirs d'artillerie. Certains drones ont été modifiés pour transporter des charges explosives, utilisées pour frapper des cibles au sol.
Les drones kamikazes, bien que moins nombreux, jouent également un rôle crucial. Ils sont dotés d’une charge explosive et sont souvent lancés sans cible spécifique, visant la destruction sur leur passage. Du côté russe, des drones comme le Lancet-3 et le Shahed-136 d’origine iranienne sont largement employés. En revanche, l'Ukraine innove en utilisant des kayaks télécommandés chargés de 450 kg de TNT pour défier la flotte russe, un exemple de créativité en temps de guerre.
Pour répondre à la forte demande en drones, les forces ukrainiennes se sont non seulement tournées vers le marché civil pour acquérir des drones en masse mais ont également développé leurs propres capacités de production. Leur industrie naissante, qui peinait au début du conflit dans le Donbass, a fait de grands progrès. En août dernier, l'Ukraine a annoncé le développement d’un drone inspiré du Lancet, baptisé Peroun, en référence au dieu slave du tonnerre.
Facing difficulties due to Western sanctions that hamper access to electronic components, Russia has struggled to keep up. However, according to American intelligence, Moscow is reportedly constructing a factory in the Alabuga special economic zone to produce Iranian-designed kamikaze drones like the Shahed-136.
Quant aux stocks de missiles russes, leur état demeure flou et difficile à évaluer. Des déclarations d'Andri Ioussov, porte-parole des services de renseignement ukrainiens, indiquent que la Russie disposait de 2 300 missiles avant le début de la guerre, et de plus de 900 en début d'année. En outre, des dizaines de milliers de missiles antiaériens S-300 et S-400 viennent compléter leur arsenal. À titre d'exemple, en octobre, le renseignement ukrainien a estimé la production mensuelle des missiles soviétiques à environ 115 exemplaires.
La Russie a également cherché à renforcer son stock en achetant des missiles en Iran et en Corée du Nord. Des sources iraniennes, rapportées par Reuters, indiquent que depuis le début de l'année, 400 missiles de la série Fateh-110 auraient été livrés à la Russie, tandis que des missiles KN-23 et KN-24, d’une portée d'environ 400 km, auraient également été utilisés en Ukraine.
D'autre part, l'Ukraine a récemment reçu ses premiers chasseurs F-16 américains, tant attendus par Kyiv depuis le début du conflit. Selon Oleksandr Syrsky, chef des armées ukrainiennes, l'intégration de ces avions modernes pourrait sauver de nombreuses vies. Toutefois, des complications sont survenues lorsque l'un de ces appareils s'est écrasé fin août, entraînant la perte tragique de son pilote.
Bien que les promesses de soutien international aient été substantielles depuis le début du conflit, il semble que la dynamique s'effrite. Un rapport de l'Institut Kiel indique que les aides accordées à l’Ukraine diminuent par rapport à l'an dernier, et des blocs politiques comme le Sénat américain ont du mal à faire passer de nouvelles aides. En parallèle, l’UE a également rencontré des difficultés pour adopter un package d’aide de 50 milliards d'euros.
Les pays qui ont ouvert leurs portes à l'Ukraine depuis le début du conflit continuent de promesses alléchantes, mais les derniers chiffres montrent que seul un cercle restreint de nations, telles que les États-Unis, l'Allemagne et quelques pays nordiques, restent à l’avant-garde du soutien militaire et humanitaire. En parallèle, la situation économique se dégrade tandis que le flux de céréales ukrainiennes à travers l’Europe continue de causer des tensions avec des pays voisins comme la Pologne, mettant à mal la solidarité européenne face à la guerre.
Au travail depuis plus d'un an, les agriculteurs polonais protestent contre la saturation de leurs marchés face à l'afflux de céréales ukrainiennes, ce qui entraîne une pression sur leurs revenus. Le président ukrainien a exprimé son inquiétude quant à la situation actuelle, soulignant que seul Moscou avait à gagner de ces divisions en Europe, révélant ainsi la fragilité de l'unité dans le contexte du conflit.