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Erreur judiciaire au Japon : un homme libéré après 46 ans d'attente touche 1,2 million d'euros !

2025-03-25

Auteur: Julie

Iwao Hakamada, un Japonais qui a passé 46 longues années dans le couloir de la mort, a récemment été indemnisé à hauteur de 1,2 million d'euros par l'État nippon. Cette décision a été annoncée mardi par un porte-parole du tribunal de Shizuoka. Selon la législation japonaise, ce montant représente l'indemnité maximale prévue pour les personnes innocentées après avoir été condamnées à tort, s'élevant à 12 500 yens (environ 77 euros) par jour passé derrière les barreaux.

Hakamada, âgé de 89 ans aujourd'hui, a été déclaré innocent en septembre dernier d'un quadruple meurtre qui lui avait valu la peine de mort en 1968. Ce verdict fait suite à un long combat judiciaire, mené principalement par sa sœur, qui s'est battue pendant des décennies pour prouver son innocence. En effet, Iwao Hakamada a connu l'horreur d'une détention prolongée, dont 46 années passées dans le couloir de la mort, jusqu'à sa libération tant attendue en septembre dernier.

Le tribunal a révélé que des preuves contre Hakamada auraient été « fabriquées ». Un juge a également décrit les interrogatoires auxquels il a été soumis comme étant « inhumains », affirmant qu'ils visaient à lui infliger « douleur physique et mentale » pour obtenir des déclarations sous contrainte. Hakamada est ainsi devenu le cinquième prisonnier condamné à mort à bénéficier d'un nouveau procès dans l'histoire du Japon d'après-guerre, rejoignant les rangs des précédents cas qui avaient également abouti à des verdicts d'innocence.

Ce triste chapitre met en lumière les failles du système judiciaire japonais et soulève des questions sur la pérennité de la peine de mort, particulièrement à l'ère moderne, où des erreurs judiciaires peuvent avoir des conséquences dramatiques. Alors que Hakamada commence à reconstruire sa vie après tant d'années d'injustice, son cas rappelle au monde la nécessité impérative d'une vigilance continue dans la protection des droits des accusés.