Science

Et si notre corps pouvait « écouter » ? Une étude japonaise révèle que les sons modulent les gènes !

2025-04-23

Auteur: Jean

Imaginez un monde où le son a le pouvoir de transformer notre biologie ! Des chercheurs japonais font une découverte incroyable : notre corps, au-delà de notre ouïe, pourrait aussi « entendre » et réagir aux vibrations sonores.

Une équipe de l'Université de Kyoto, dirigée par le Dr Masahiro Kumeta, dévoile des résultats surprenants indiquant que certaines ondes sonores, même à des volumes normaux, peuvent influencer l'activité de nos cellules. Ce phénomène ouvre de nouvelles avenues fascinantes dans les domaines de la mécanobiologie et de la biologie acoustique.

Le son, une force omniprésente et mystérieuse

Le son, qui vibre sous forme d'ondes mécaniques, traverse des milieux comme l'air, l'eau et même nos tissus. Les chercheurs ont voulu comprendre comment ces ondes pouvaient, au-delà de notre appareil auditif, communiquer des informations aux cellules vivantes.

Des expériences sonores inédites!

Pour étudier cet effet, le Dr Kumeta et son équipe ont élaboré un dispositif innovant permettant d'immerger des cellules dans un environnement sonore contrôlé. En utilisant un transducteur de vibrations couplé à un amplificateur, ils ont généré des sons d'une précision époustouflante.

Les cellules exposées ont été soumises à deux fréquences spécifiques : 440 Hz (le « la » musical) et 14 kHz, proche de la limite d'audition humaine. En parallèle, un groupe témoin a été exposé à du bruit blanc. Les résultats étaient remarquables : près de 190 gènes ont montré une réactivité acoustique !

Un frein à la différenciation des cellules graisseuses !

L’une des découvertes les plus intrigantes réside dans l'effet du son sur les adipocytes. Ces cellules, qui se transforment en cellules graisseuses pour stocker les graisses, voient leur développement inhibé par les ondes sonores. Une avancée qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques pour lutter contre l’obésité.

Le Dr Kumeta évoque une possibilité fascinante : "Étant immatériel, le son pourrait être un outil non invasif et largement adapté en médecine." Cette découverte souligne les réponses cellulaires distinctes en fonction des caractéristiques des sons émis.

Une recherche prometteuse et encore à explorer

Les résultats de l'étude montrent que certains gènes réagissent à des fréquences spécifiques tandis que d'autres sont activés par l'une et inhibés par l'autre. Cependant, ces conclusions doivent encore être validées par d'autres analyses.

En explorant différentes formes d'ondes acoustiques, les chercheurs ont observé des effets prononcés, en particulier avec les ondes sinusoïdales.

Cette étude s'inscrit dans un champ de recherche en pleine expansion : la mécanobiologie, qui examine comment les forces physiques influencent le comportement cellulaire. En établissant un lien concret entre les sons et la modulation génétique, elle ouvre un nouveau chapitre à l'intersection de la physique, de la biologie et de la médecine.