À peine élu, Donald Trump a reçu des messages de félicitations de la part des principaux dirigeant de la tech américaine, une tentative de prévenir des tensions avec le futur président. Cependant, la situation pourrait vite changer, car Trump a récemment nommé Brendan Carr à la tête de la FCC, le régulateur des télécommunications américaines. Carr, actuel commissaire de la FCC et soutenu par Elon Musk, est considéré comme un fervent défenseur de la liberté d'expression.

Sous l’ère Trump, Carr s’est distingué par ses critiques acerbes des géants technologiques tels que Facebook et Google, qu'il accuse de constituer un "cartel de la censure". Il a affirmé à de nombreuses reprises qu'il était crucial de "démanteler ce cartel" pour garantir le droit des Américains à la liberté d'expression.

Sur X, Carr a déclaré, "Nous devons restaurer le droit à la liberté d'expression", s'attaquant non seulement aux entreprises technologiques, mais également aux entités comme NewsGuard et certains groupes de vérification des faits. Il a évoqué à plusieurs reprises ces groupes comme des agents d’un contrôle orwellien, limitant le dialogue démocratique.

La nomination de Carr pourrait également avoir des ramifications importantes pour le paysage médiatique. Trump n’a pas hésité à menacer de retirer les licences de diffusion des chaînes CBS et ABC, qu'il accuse de partialité en faveur de son opposition politique. Bien que ces actions nécessitent l'approbation de la FCC, cette nomination pourrait être utilisée comme un levier par Trump pour influencer les médias qu'il considère hostiles.

En outre, Brendan Carr est un défenseur enthousiaste de l’accès à Internet haut débit dans les zones rurales, un sujet de préoccupation croissante dans le pays. En 2022, la FCC avait annulé une subvention de 885 millions de dollars à Starlink d'Elon Musk, une décision que Carr a qualifiée de "retraite réglementaire injuste".

Dans ses commentaires, Trump a exprimé sa confiance en Carr, affirmant qu’il s’assurerait que la FCC soit à l’écoute des besoins des régions rurales tout en freinent un "assaut réglementaire qui a étouffé les créateurs d'emplois américains". De plus, Carr supervise le chapitre sur les télécommunications du "Project 2025", où il propose de réformer la FCC autour de priorités telles que la régulation des grandes entreprises technologiques, la promotion de la sécurité nationale, et l’assurance d’une bonne gouvernance au sein de la FCC.

Au milieu de tout cela, la question se pose : les géants de la technologie peuvent-ils vraiment échapper à l'emprise de cette nouvelle administration ? La réponse est incertaine, mais une chose est sûre : l'arrivée de Brendan Carr marque le début d'une ère potentiellement tumultueuse pour le secteur technologique américain.