Le 15 avril dernier, Marjorie Taylor Greene, fervente partisane de Trump, a donné le coup d'envoi d'une réunion publique à Acworth, en Géorgie. À l'ouverture de cet événement, elle a lancé un avertissement glaçant aux manifestants : "Si vous criez, vous serez expulsés ! Seules les personnes disposées à écouter sont les bienvenues." Cette déclaration a immédiatement créé une ambiance tendue.

Depuis le début de l'année, les élus républicains sont régulièrement confrontés à des vagues de protestations de la part de leurs électeurs lors des "townhall". Les coupes budgétaires ont été le principal catalyseur de ce mécontentement.

Lors de cette réunion, la situation a vite dégénéré : une dizaine de participants ont été escortés hors de la salle par les forces de l'ordre. Selon le rapport du Atlanta Journal-Constitution, trois personnes ont été arrêtées, dont deux tasées.

Un électeur démocrate, Mike, a partagé son expérience : "Lorsque Mme Greene a déclaré que les démocrates étaient le parti de la violence, je n'ai pas pu m'empêcher de me lever pour protester. Elle m'a immédiatement ordonné de partir !" Après son expulsion par un policier, il a précisé : "On nous avait déjà dit qu’aucune question ne serait autorisée. Cette réunion n'était donc pas publique, mais clairement une mise en scène politique."

Un climat hostile à la liberté d'expression

Hailey, électrice indépendante présente dans la salle, a également exprimé son inquiétude. "C'est terrifiant de voir combien de personnes ont été traînées dehors. Ils voulaient poser des questions, lever la main, mais il n'y avait aucune liberté d'expression !"

Martin, un électeur républicain, a fait écho aux propos de Donald Trump, insinuant que les manifestants étaient probablement des agents provocateurs : "Ils étaient perturbateurs et agressifs, et ont perdu le contrôle dès le début de la réunion," a-t-il rapporté. Sur Twitter, Greene a soutenu les forces de police présentes, disant : "Je soutiens à 100% notre police héroïque."