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Face à la menace d’un conflit mondial et nucléaire exacerbée par Poutine, l’Occident presse à l’apaisement

2024-11-22

Auteur: Emma

Le compte à rebours est lancé. Kyiv, Moscou et les nations occidentales observent avec inquiétude l’escalade récente du conflit russo-ukrainien, exacerbée par des attaques sans précédent. Le 21 novembre, des missiles balistiques russes, conçus pour transporter des ogives nucléaires, ont frappé la ville ukrainienne de Dnipro, illustrant la montée des tensions. Le lendemain, Vladimir Poutine a ordonné la « production en série » de ces missiles, surnommés Oretchnik, un choix qui indique une agitation croissante et potentiellement dangereuse dans le scénario international.

Les propos alarmistes de Poutine, évoquant la possibilité d'un conflit mondial et nucléaire, surviennent à un moment charnière alors que les États-Unis font face à un changement politique majeur avec l’arrivée imminente de Donald Trump à la présidence. Son scepticisme quant à la poursuite des aides financières à l’Ukraine, agité par ses promesses de mettre fin au conflit en un temps record, laisse planer un flou sur la réponse américaine face à la crise. En attendant, l’OTAN a convoqué une réunion d’urgence pour répondre aux revendications de Kyiv, réclamant une « réaction ferme du monde » contre les provocations russes. Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l'OTAN, se rendra en Floride pour rencontrer Trump, symbolisant les efforts de l'Alliance pour maintenir un front uni.

Sur le terrain, la Pologne et la Suède affirment ne pas se laisser impressionner par les provocations russes. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a décrit la situation comme une « escalade dangereuse », tandis que la Chine appelle toutes les parties à faire preuve de retenue. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s’est également engagé à tout faire pour soutenir l’Ukraine, répétant que la communauté internationale ne doit pas céder aux menaces de Poutine.

Le climat se rend chaque jour plus tendu, même au sein des institutions ukrainiennes. La Rada, le Parlement ukrainien, a dû annuler une séance par peur de nouvelles frappes russes. La situation internationale semble de plus en plus complexe, avec la confirmation que des soldats nord-coréens sont alignés aux côtés des forces russes à la frontière ukrainienne.

Alors que les menaces de Poutine d’un recours à l’arme nucléaire ont ponctué le conflit, les spécialistes de la défense affirment que ces derniers développements représentent un nouveau cap dans l’escalade militaire. La tentation de Poutine d’exacerber les tensions est palpable, d’autant plus qu’avec Trump qui n’est pas encore installé à la Maison Blanche, cela pourrait renforcer son discours en faveur de négociations directes.

Tatiana Stanovaya, experte en relations internationales, souligne que Poutine pourrait confronter l’Occident à un dilemme : « Voulez-vous une guerre nucléaire ? » ou « Arrêtons ce conflit, mais selon nos conditions ». Ce contexte délicat souligne non seulement la fragilité de la situation actuelle, mais aussi les ramifications potentielles d’un éventuel embrasement, non seulement pour l’Ukraine, mais pour l’ensemble de l’Europe et au-delà. Les acteurs mondiaux doivent agir rapidement pour éviter que cette crise ne débouche sur une catastrophe humanitaire de grande envergure.