Alice est préoccupée pour sa fille. Il y a quelques jours, l'adolescente a subi une terrible attaque de panique à la maison. En tant que mère, elle ressent une profonde angoisse. Diagnostiquée avec des troubles bipolaires il y a sept ans, Alice craint que sa fille ne vive le même parcours. L'événement traumatisant a été le déclencheur qui l'a poussée à s'inscrire à une formation aux premiers secours en santé mentale (PSSM).

Dans une salle lumineuse du VIIIe arrondissement de Paris, Alice et une dizaine d'autres participantes sont face à Céline Vilar, leur formatrice passionnée. Pendant deux jours, elles vont acquérir des compétences essentielles pour identifier et répondre aux crises de santé mentale, tout cela pour un coût de 250 euros. Les thèmes abordés incluent la dépression, l'anxiété, les addictions, ainsi que les troubles psychotiques et les comportements alimentaires.

Ce stage combine des lectures informatives, des projections de vidéos percutantes et des exercices pratiques. À la fin de la formation, les participantes obtiendront le titre officiel de « secouristes PSSM ». "Tout le monde connaît quelqu'un qui a déjà fait face à une attaque de panique ou à une dépression", explique Céline Vilar. "Pourtant, la majorité des citoyens ne savent pas comment réagir efficacement. Cela peut faire la différence entre la vie et la mort dans certains cas."

En effet, ces formations deviennent de plus en plus populaires, surtout dans un contexte où les discussions sur la santé mentale sont de plus en plus ouvertes. Chaque personne est potentiellement un secouriste : imaginer une société où chacun sait comment soutenir ceux qui souffrent peut transformer nos communautés. Les témoignages des participant(e)s, qui partagent leurs expériences personnelles, soulignent l'importance cruciale de ce type d'apprentissage.

La sensibilisation à la santé mentale doit se développer au même rythme que les premiers secours physiques, car comme nous le savons tous, le bien-être mental est tout aussi vital que le bien-être physique. En investissant dans ces formations, nous pourrions construire un avenir où la compréhension, l’empathie et la meilleure gestion des crises de santé mentale sont à la portée de tous.