François Bayrou : « Cela me poignarde le cœur » face aux révélations sur les violences subies par sa fille
2025-04-23
Auteur: Julie
Lors d'une visite à l'établissement pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier le 23 avril dernier, le Premier ministre François Bayrou a réagi avec une profonde émotion aux récentes déclarations de sa fille, Hélène Perlant. Cette dernière a révélé avoir été victime d'actes de violence durant un camp d'été organisé par une congrégation religieuse, la même à laquelle appartient l'établissement catholique de Notre-Dame de Bétharram.
« En tant que père, cela me poignarde le cœur ; c'est presque insupportable de découvrir que de telles dérives ont eu lieu », a-t-il confié, bien que sa fille ne lui ait jamais parlé de ces violences. En mettant l'accent sur le bien-être des victimes, il a précisé : « Cela ne constitue pas une affaire personnelle, mais je ne veux pas les abandonner. »
François Bayrou a également évoqué l'importance de donner la parole aux victimes. Il a été particulièrement ému en rencontrant des jeunes garçons qui, victimes d'abus, ignoraient que d'autres avaient traversé des épreuves similaires, allant jusqu'à des atteintes sexuelles. « Pourquoi ne parlent-ils pas ? Pourquoi les victimes protègent-elles leurs agresseurs ? J'estime qu'elles veulent souvent préserver leurs parents », a-t-il déclaré.
Sa fille Hélène a révélé dans une interview à Paris Match qu'elle avait été victime de violences physiques à l'âge de 14 ans, sans jamais en parler à son père. Elle témoignera également dans un livre à paraître, écrit par Alain Esquerre, porte-parole des victimes, qui traite du déni des abus au sein de l'institution.
Le 14 mai, François Bayrou sera auditionné par la commission d'enquête parlementaire instaurée suite au scandale de Bétharram. Il a affirmé : « Je n'ai jamais caché ce que je sais, et je suis prêt à répondre à toutes les questions. » L'ancien gendarme et l'ancien juge, qui ont enquêté sur le premier cas de viol lié à un religieux de l'institution, ont affirmé que Bayrou avait été impliqué, des accusations qu'il dément fermement.
En tant que maire de Pau et ancien président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou nie avoir eu connaissance des abus physiques et sexuels dénoncés par deux cents anciens élèves de l'établissement.