Nation

François Hollande : « Après l’assassinat du père Hamel, le pape François m’a dit 'Je suis comme un frère' »

2025-04-21

Auteur: Pierre

Dans un témoignage poignant, François Hollande évoque son échange avec le pape François à la suite de l'assassinat tragique du père Hamel en juillet 2016. Ce meurtre atroce, survenu dans son église à Saint-Étienne-du-Rouvray, a marqué les esprits et a nécessité une réaction apaisante.

Le pape, préoccupé par la sécurité des communautés religieuses en France, cherchait à rassurer les Français tout en appelant à une harmonie entre chrétiens et musulmans. Hollande rappelle qu'il lui était essentiel de le rassurer sur la protection des prêtres, tout en évitant de stigmatiser les musulmans. Le pape, plein de compassion, lui a confié : « Je suis comme un frère ».

Lors d’une visite au Vatican prévue pour la fin de l’été 2016, Hollande se souvient d'une rencontre intime, loin du protocole habituel, où ils ont discuté ensemble de multiples enjeux mondiaux, y compris la crise ukrainienne et les préoccupations climatiques. Cette proximité a permis un échange convivial entre deux hommes politiques, mais surtout deux êtres humains.

Un échange chargé d’émotion

Leurs discussions, souvent teintées d'humour délicat, reflètent une volonté de dialogue ouvert. À la fin de leur entretien, le pape a offert un chapelet à Hollande, comme pour l'inviter à prier en toute sérénité et à garder l'espoir.

Des moments de tension

François Hollande évoque aussi le contexte plus délicat de leur première rencontre en 2014, peu après l'élection du pape. Bien que ce dernier ait initié un pontificat axé sur des valeurs sociales et écologiques, des tensions subsistaient, notamment autour du mariage pour tous en France. Ces désaccords n'ont pas empêché le pape d'affirmer son soutien lors de la COP de Paris en 2015, où il a joué un rôle crucial pour sceller des engagements mondiaux.

Une mission tarifée

Durant le quinquennat de Hollande, le pape François a choisi de ne pas se rendre en France, préférant visiter des pays en crise. Cette décision, bien que décevante, reflète sa vision d'un pontificat engagé envers les plus démunis, en faveur d’une émancipation économique et sociale des pays du Sud.

Ainsi, avec une volonté de construire des ponts plutôt que des murs, le pape François continue de prêcher l’importance de la solidarité globale.