Un témoignage bouleversant qui fait froid dans le dos. Charles Compagnon, conseiller municipal d'opposition à Rennes, a vécu une expérience terrifiante alors qu'il se trouvait dans un restaurant. Jeudi après-midi, une fusillade a éclaté, blessant trois jeunes hommes. Voici son récit poignant au moment où la violence a frappé.

"C'est une habitude pour nous", explique Charles. Lui et son collègue, Nicolas Boucher, s'étaient rendus à Villejean pour rencontrer des résidents du quartier. En quête d'un café pour discuter, ils ont poussé la porte du Subway, sans imaginer ce qui les attendait.

Rapidement, une ambiance tendue s'est installée. Des jeunes, visiblement inquiets, sont entrés en se précipitant. "Ils avaient l'air de chercher refuge", se souvient Charles. Quelques instants plus tard, une scène d'horreur se déploie lorsque l'agresseur armé s'introduit, un fusil à la main.

"Les jeunes se sont levés en criant : 'Ce n'est pas nous !'", raconte-t-il, les souvenirs encore vifs. Pris de panique, Charles et son collègue s'élancent au sol alors que les coups de feu retentissent, blessant les malheureux derrière eux.

"Il a dû tirer juste au-dessus de moi", se souvient-il. Les minutes passent en un éternité, pendant que la terreur s'empare de l'établissement. Une fois les tirs terminés, ils s'évertuent à protéger les victimes, les plaçant à l'abri, tout en tentant de rassurer une petite fille terrorisée.

Après le chaos, un semblant de calme revient. Charles et son collègue prennent soin des autres clients, s'assurant que personne ne souffre davantage. "Quand j'étais au sol, je me suis dit que c'était ma dernière heure", confie-t-il.

L'élu a toujours plaidé pour la sécurité dans les quartiers, mais jamais il n'aurait cru devoir vivre un tel enfer. "Je suis passé de lanceur d'alerte à victime", déplore-t-il, conscient des dangers qui pèsent sur les élus.

Dans la nuit qui a suivi, les forces de l'ordre ont mis en place une opération ciblée, localisant et perquisitionnant un appartement à Rennes, soupçonné d’être le refuge des tireurs. Quatre jeunes hommes ont été arrêtés, et leurs âges variés soulignent l’ampleur tragique de cette affaire.

La violence qui a frappé Rennes en ce jour tragique rappelle aux citoyens que la sécurité est une préoccupation vitale. Les récits comme celui de Charles Compagnon témoignent du besoin urgent de réagir face à la montée des incidents violents. Que va-t-il se passer ensuite pour cette ville marquée par la peur?