Affaires

Fusion inattendue : Euralis et Maïsadour unissent leurs forces pour défier un marché en crise

2025-03-27

Auteur: Jean

Dans un développement qui secoue le secteur agroalimentaire, Euralis, basée à Lescar, et Maïsadour, de Mont-de-Marsan, annoncent officiellement leur intention de fusionner, un mouvement qui pourrait redéfinir la dynamique des coopératives agricoles en France. La réunion exceptionnelle qui a eu lieu au siège d'Euralis a dévoilé les plans de cette fusion, surprenant à la fois les employés et les analystes du secteur.

Cette initiative attire particulièrement l'attention car elle fait écho à une tendance marquée vers le regroupement dans le domaine des coopératives, surtout dans la culture des semences, où la concurrence est de plus en plus féroce. Euralis et Maïsadour, qui se trouvent géographiquement proches, comptent un total combiné de plus de 9 000 salariés, une force de travail significative qui pourrait remettre en question les alternatives agricoles dans le Sud-Ouest de la France.

Cette fusion est également marquée par une histoire de collaborations antérieures entre les deux entités, qui ont déjà établi divers partenariats sectoriels. Toutefois, il faudra faire face à la vigilance de l'autorité de la concurrence, surtout après qu'une tentative précédente de fusion des filières canards et foie gras en 2023 ait été interrompue.

Josiane Bernard, analyste en agroéconomie, note : « Cette fusion apparaît comme un moyen stratégique de mutualiser les ressources et les savoir-faire, et de répondre à un environnement économique incertain, marqué par des crises répétées. » Cela souligne l'intention des deux groupes de créer un pôle coopératif de taille nouvelle, capable de rivaliser sur les marchés européens et mondiaux.

Les patrons des deux organisations ont souligné leur engagement à assurer une représentation équilibrée au sein de la nouvelle structure, garantissant ainsi que les intérêts des agriculteurs et des territoires restent prioritaires.

Dans un climat de transformation rapide, avec des objectifs divers tels que l'accompagnement des agriculteurs et la mise en commun de moyens, cette fusion pourrait apporter une nouvelle vitalité au secteur. De nombreux acteurs du paysage économique, comme le maire de Lescar, Valérie Revel, et le député David Habib, ont déjà exprimé leur soutien, soulignant les avantages d'une telle coopération face aux défis actuels, tels que la décarbonation et les crises alimentaires.

L'avenir de cette union reste cependant à confirmer, soumis à l'approbation d'autorités compétentes, ce qui amène beaucoup d'interrogations parmi le personnel. La question de l'impact sur l'emploi, la gouvernance, et la préservation des identités culturelles des deux coopératives sera cruciale dans les mois à venir.

Daniel Peyraube, président de Maïsadour, a déclaré : « Nous devons attirer la nouvelle génération d'agriculteurs afin de défendre la souveraineté alimentaire française. » Cette fusion représente plus qu'un simple acte administratif, c'est une vision pour le futur de l'agriculture en Nouvelle-Aquitaine.