À Rio de Janeiro, le sommet du G20 promet d'être un tournant dans les relations internationales. Sous le slogan 'Travailler ensemble, d’égal à égal', les pays émergents seront à l'honneur, déterminés à affirmer leur voix sur la scène mondiale.

Ce sommet, qui se tiendra lundi et mardi, rassemblera les dirigeants des 20 plus grandes puissances économiques, parmi lesquels le président américain Joe Biden, le président chinois Xi Jinping, le président français Emmanuel Macron, et bien d’autres figures influentes comme Claudia Sheinbaum du Mexique et Olaf Scholz d'Allemagne. Il est crucial pour le Brésil et son président, Luiz Inácio Lula da Silva, qui est à la tête de l'événement, de renforcer les alliances entre les pays du Sud, souvent négligés dans les anciennes dynamiques de pouvoir.

Lula, depuis son retour au pouvoir, a mis en priorité la solidarité entre les nations émergentes, qui tentent de redéfinir les règles du jeu mondial post-Covid. La crise en Ukraine, les événements tragiques à Gaza et au Liban, ainsi que les désastres climatiques en cours, ont accentué la nécessité d'un multilatéralisme véritable. Le but est clair : établir un système où les défis globaux sont abordés collectivement et où chaque pays, indépendamment de sa taille ou de son influence, a son mot à dire.

Ce sommet pourrait également être l'occasion pour les pays du Sud global de plaider en faveur d'une réforme des institutions internationales, souvent perçues comme favorisant les intérêts des nations du Nord. Les discussions devraient porter sur des sujets cruciaux tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, et la nécessité d'une redistribution plus équitable des ressources.

Une question demeure en suspens : le Nord saura-t-il véritablement écouter et s'adapter aux nouvelles réalités géopolitiques que les pays émergents apportent à la table ? Les enjeux sont immenses et l'avenir de la coopération internationale est en jeu.