Le lundi 24 mars 2025, un rassemblement a eu lieu devant le tribunal de Paris, rassemblant plusieurs dizaines de manifestants au début du procès de l'acteur Gérard Depardieu, accusé d'agressions sexuelles sur deux femmes en 2021. Les slogans résonnaient dans l'air : « Violences sexistes, justice complice », « Les victimes, on vous croit, les violeurs, on vous voit », et « Vous en touchez une ? On répond toutes ! ». La majorité des participants étaient des femmes, exprimant leur solidarité avant le début de l'audience prévue à 13h30.

Louise-Anne Baudrier, membre de la Fondation des Femmes, a déclaré à l'AFP : « Nous sommes ici pour soutenir les deux plaignantes, c'est essentiel de montrer que personne n’est intouchable. » Elle a également souligné l'importance pour les industries du cinéma de renforcer les dispositifs de détection et d'identification des risques liés à harcèlement. Elle a ajouté : « Il est crucial que les personnes qui osent porter plainte puissent le faire sans craindre pour leur emploi. »

Le procès, qui pourrait durer jusqu'à mardi, implique deux plaignantes, Amélie et Sarah, qui accusent Depardieu, âgé de 76 ans, d'agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes, survenus lors du tournage de 'Les Volets verts' de Jean Becker. Le défenseur de l'acteur a qualifié ces accusations de « mensongères ».

Renommé mondialement pour sa carrière impressionnante de plus de 200 films, Gérard Depardieu a fait l'objet de plusieurs accusations de violences sexuelles au cours des six dernières années, bien que certaines plaintes aient été classées pour cause de prescription.

Le parquet de Paris a, pour sa part, requis le renvoi de Depardieu devant la cour criminelle pour des violations et agressions sexuelles envers l’actrice Charlotte Arnould. Florent Pommier, vice-président de #Meetoomedia et présent au rassemblement, a fait remarquer que plusieurs victimes potentielles de l'acteur choisissent de rester dans l'ombre, affirmant : « Ces femmes souffrent, et cela affecte leur vie sociale, économique, financière et psychologique ».

Louise-Anne Baudrier a insisté : « Le gouvernement doit comprendre qu'il y a une véritable prise de conscience sociétale, surtout après les procès emblématiques tels que ceux de Mazan. Ils doivent maintenant agir et allouer les ressources nécessaires pour garantir justice et protection pour toutes les victimes. Il est grand temps que des mesures concrètes soient mises en place. »

Cette affaire bouleverse les milieux du cinéma, et beaucoup espèrent que ce procès marquera un tournant dans la façon dont les violences sexuelles sont traitées dans l'industrie. Les ramifications de ce procès dépassent les simples accusations, soulevant des questions sur le pouvoir, la célébrité et la responsabilité sociale.