La Commission européenne a récemment mis en lumière des pratiques douteuses de Google, le moteur de recherche phare d'Alphabet. Selon ses révélations, Google Search et Google Play enfreindraient les règles de concurrence de l'UE, rendant possible des amendes colossales si les ajustements nécessaires ne sont pas effectués. Les principales accusations se concentrent sur la façon dont Google privilégie ses propres services dans ses résultats de recherche, laissant les concurrents en difficulté.

Bruxelles a émis un avertissement, qualifiant de « préliminaires » ces conclusions, mais les implications sont déjà lourdes. Il est accusé de donner un meilleur référencement à ses propres comparateurs de prix, notamment dans les recherches d'hôtels, de billets d'avion et d'autres produits en ligne, par rapport à des services similaires proposés par la concurrence. Cette manœuvre pourrait être une des raisons pour lesquelles Google a déjà écopé d'une amende de 2,4 milliards d'euros en 2017 pour des infractions similaires, et aucun des remèdes proposés à l'époque n'a été jugé suffisant.

Dans un contexte où de nouvelles régulations sont mises en place, la Commission a également exigé d'Apple qu'elle améliore l'interopérabilité de ses produits, comme l'accès de ses iPhones à des dispositifs d'autres marques. Ces changements sont également imposés dans le cadre du Règlement sur les marchés numériques (DMA), qui cherche à contrôler le pouvoir des grandes entreprises technologiques.

Les représentants d'Apple ont exprimé leur inquiétude, arguant que les nouvelles directives pourraient ralentir les innovations et nuire à leur capacité de répondre aux besoins des utilisateurs européens. En effet, Apple maintient une stratégie qui repose sur un écosystème fermé, contrastant avec les exigences de concurrence loyale promues par l'UE. La société a déclaré que ces décisions pourraient les forcer à offrir gratuitement certaines fonctionnalités à des concurrents qui ne sont pas soumis aux mêmes règles.

Dans l'éventualité où Google ou Apple ne se conformeraient pas aux exigences du DMA, la Commission dispose de la capacité de lancer des enquêtes formelles. Les pénalités pour des violations graves pourraient atteindre jusqu'à 20% du chiffre d'affaires mondial. Cette situation soulève des questions essentielles sur l'avenir de la concurrence sur le marché numérique européen et pourrait inciter d'autres acteurs majeurs à revoir leurs pratiques.

Restez à l'écoute pour suivre cette affaire qui pourrait avoir des répercussions majeures sur l'industrie technologique et les consommateurs face à cette bataille pour une concurrence équitable.