Nation

Grève du 1er octobre : Mobilisation en demi-teinte, mais des enjeux cruciaux pour l'avenir – Libération

2024-09-30

La rentrée sociale s’annonce agitée. Les syndicats CGT, Solidaires et FSU, le principal syndicat de l’enseignement, appellent à une grève générale et à des manifestations le 1er octobre pour réclamer l’abrogation de la réforme des retraites et une augmentation des salaires. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a déclaré récemment sur France Info : « C’est le match retour contre la réforme des retraites. Nous pouvons obtenir son abrogation, comme l’a montré la déclaration de Michel Barnier, le rapport de force est de notre côté. »

La manifestation à Paris partira de la place Denfert-Rochereau à 14 heures et se dirigera vers la Bastille. Initialement, elle devait coïncider avec la présentation du budget à l’Assemblée, mais cela a été reporté. Ce rassemblement aura lieu juste avant le discours de politique générale du Premier ministre, prévu à 15 heures, qui abordera plusieurs sujets brûlants tels que l’assurance chômage et l’emploi des seniors.

Cependant, les prévisions laissent entendre que la grève et les manifestations pourraient rencontrer un faible taux de participation. Cyril Chabanier, président de la CFTC, a observé la complexité de manifester le jour du discours du Premier ministre : « On va écouter et si ça ne va pas dans le bon sens, nous ne pouvons pas exclure de futurs mobilisations. »

Concernant les transports, la SNCF et la RATP annoncent des préavis de grève. Les syndicats cheminots SUD rail et CGT ont déposé un préavis qui court du lundi 1er octobre à 19 heures jusqu’au mercredi 3 octobre à 8 heures. La SNCF prévoit une circulation des TGV « normale », bien que certains trains régionaux (TER, Transilien) pourraient connaître des perturbations « légères ».

À la RATP, un préavis de grève a été annoncé, affectant le réseau parisien à partir de ce lundi soir. La mobilisation pourrait sérieusement perturber les transports en commun dans la capitale, un point crucial pour les travailleurs qui dépendent de ces services au quotidien.

Dans le secteur éducatif, la CGT et la FSU expriment également leurs préoccupations en mobilisant les enseignants pour soutenir leurs revendications sur les salaires et les retraites, ainsi que pour améliorer les conditions d’enseignement, notamment le besoin de plus de postes dans les établissements scolaires. Il n'est pas exclu que cette grève ait un impact sur les cantines scolaires, ce qui affecterait directement des milliers d'élèves. À la veille de cette mobilisation, le nombre de grévistes dans les écoles reste encore incertain, mais la tension est palpable alors que les syndicats semblent déterminés à faire entendre leur voix.