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Guerre à Gaza : "Des centaines de familles piégées alors que les chars israéliens pénètrent dans le camp de Nousseirat"

2024-11-11

Auteur: Chloé

Lundi, la situation à Gaza s'est intensifiée avec l'entrée de chars israéliens dans le camp de Nousseirat, situé au centre de l'enclave. Des sources médicales rapportent qu'au moins 11 personnes ont perdu la vie en raison des frappes israéliennes qui continuent de frapper le territoire depuis la nuit de dimanche.

Les habitants du camp affirment que les chars israéliens ont commencé à tirer dès leur entrée, entraînant une panique générale parmi la population, notamment dans les familles déplacées cherchant refuge. "C'était une surprise totale. Les bombes tombaient tout autour, et beaucoup de gens ne savaient pas où fuir", a déclaré Zaik Mohammad, âgé de 25 ans et résidant à proximité, en utilisant une application de messagerie pour faire passer son message désespéré.

L'espoir d'un cessez-le-feu s'effondre de jour en jour. Le Qatar, qui joue un rôle de médiateur, a suspendu ses efforts jusqu'à ce qu’Israël et le Hamas montrent une volonté réelle de se mettre d'accord, aggravant encore la situation humanitaire déjà précaire.

Sept pertes humaines ont été signalées dans la nuit, liées à deux frappes aériennes distinctes, dont l'une a touché un groupe de tentes abritant des déplacés. Au nord, dans la ville de Beit Lahiya, les frappes ont également causé quatre morts supplémentaires. Ces violences continuent d'alimenter un cycle de souffrances pour des millions de Palestiniens, piégés dans une enclave devenue un véritable champ de ruines.

De plus, à l'hôpital Kamal Adouane, situé près de Beit Lahiya, trois membres du personnel médical ont été blessés par les tirs d’un drone israélien. La situation à l'hôpital est désastreuse, avec une afflux de blessés et des ressources médicales qui commencent à manquer.

En parallèle, l'armée israélienne a annoncé la neutralisation de Mohammad Abu Skhail, un haut commandant du Djihad islamique, lors d’une opération ciblée sur une ancienne école à Gaza, présentée comme un centre de commandement. Selon les rapports, cette attaque aurait fait au moins six autres morts.

L’armée israélienne a précisé qu’elle avait agrandi la "zone humanitaire" dans l'enclave et facilité l'entrée de ravitaillements essentiels, tels que tentes, nourriture et fournitures médicales, mais les responsables palestiniens ainsi que les représentants des Nations unies soulignent qu'il n'existe aucune zone sûre dans cette région surpeuplée, où vivent actuellement plus de 2,1 millions de personnes. Le silence d'Israël sur les attaques de lundi n’arrête pas de soulever des inquiétudes quant à l’escalade de la violence.