Le conflit entre Israël et le Hamas continue de s'intensifier alors que le mouvement islamiste palestinien a rejeté la dernière contre-offre de trêve proposée par Israël, après une proposition initiale qui prévoyait un cessez-le-feu de cinquante jours, orchestrée par des médiateurs égyptiens et qataris.

Cette offre, selon des responsables du Hamas cités par l'Agence France-Presse, comprenait la libération de cinq soldats israéliens, dont un citoyen américain, en échange de la libération de 250 Palestiniens détenus par Israël, parmi lesquels 150 avaient été condamnés à perpétuité. De plus, Israël aurait dû libérer 2 000 Palestiniens capturés depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, date marquant le début des attaques violentes du Hamas.

Israël avait également été pressé de retirer ses troupes des zones redéployées à Gaza depuis le 18 mars et d'accroître l'acheminement de l'aide humanitaire, alors que le territoire est sous un blocus total depuis le 2 mars.

Rejetant cette proposition, le bureau de Benjamin Netanyahou a indiqué qu'Israël avait transmis une contre-proposition aux médiateurs, en coordination avec les États-Unis. Le Hamas, de son côté, a affirmé qu'Israël tentait de faire échouer tous les efforts de médiation et a appelé la communauté internationale à forcer Tel Aviv à accepter la proposition initiale des médiateurs.

En parallèle, de récentes offensives militaires ont été signalées, avec des frappes américaines en cours au Yémen, où les rebelles houthistes font état de nouveaux décès. La situation au Yémen souligne l'émergence d'un conflit régional de plus en plus complexe.

De plus, un responsable humanitaire de l'ONU a récemment qualifié la situation à Gaza de "guerre sans limite", après la découverte de secouristes tués, et a déclaré qu'une majorité des zones de Gaza étaient désormais inaccessibles à la population en raison des évacuations massives. Alors que le blocus et les bombardements israéliens s'intensifient, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a averti que la situation humanitaire est sur le point de devenir incontrôlable, avec des pénuries alimentaires alarmantes.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté une résolution demandant à Israël de lever son blocus et d'empêcher le génocide, soulignant la nécessité d'une aide humanitaire immédiate.

Enfin, des tensions supplémentaires résultent de la visite d'un ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées, considéré comme une provocation par de nombreux observateurs, alors que le conflit continue d'exacerber les tensions entre Israéliens et Palestiniens, ainsi qu'à l'échelle régionale.