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Guerre au Proche-Orient : après la mort de Hassan Nasrallah, jusqu'où ira Israël ?

2024-09-30

La fin tragique de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, le 27 septembre dernier, a marqué un tournant sans précédent dans la dynamique du conflit au Proche-Orient. Selon Benyamin Nétanyahou, cette opération est un point historique dans la lutte d’Israël contre ses adversaires. Bien que plusieurs hauts responsables militaires du Hezbollah aient été tués, l'armée israélienne intensifie ses bombardements sur le Liban, avec des frappes qui se poursuivent les jours suivants.

L’objectif affiché du gouvernement israélien est simple : sécuriser la frontière nord pour permettre à ses citoyens de vivre en sécurité, loin des menaces de roquettes du Hezbollah. Toutefois, la situation est complexe, notamment face à un régime iranien dont la réponse à cette guerre était jugée incertaine, et à des pays occidentaux parfois divisés dans leur soutien.

L'incertitude d'une offensive terrestre au Liban

Des troupes israéliennes se sont massées aux frontières libanaises, le général Herzi Halevi, chef d’état-major, a laissé entendre que les troupes pourraient pénétrer en terre ennemie. L'historien Michel Goya confirme que l’armée israélienne opère systématiquement en deux phases : d’abord des frappes aériennes, suivies d'une potentielle opération terrestre. Jean-Paul Chagnollaud, président de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo), croit fermement qu'une offensive est imminente.

Nétanyahou, avec un soutien populaire renforcé par l’élimination de Nasrallah, semble déterminé à poursuivre sa stratégie militaire sans aucune pression, ni des États-Unis, ni de l'Europe, ni des Nations Unies. Cependant, l'histoire montre que les opérations terrestres comportent un risque élevé en termes de pertes humaines, comme en 2006 lors d'une précédente guerre où les soldats israéliens avaient subi de lourdes pertes.

La question palestinienne demeure cruciale

En parallèle, Israël continue son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, avec des chiffres alarmants rapportés par les autorités gazaouies : près de 41 595 Palestiniens ont été tués, principalement des civils. La situation humanitaire à Gaza est catastrophique et attire l'attention internationale, mais les négociations pour un cessez-le-feu échouent, avec des acteurs comme les États-Unis, l'Égypte et le Qatar peinant à établir un dialogue efficace.

Pour Nétanyahou, assurer la sécurité à Gaza semble être une priorité, tandis que la communauté internationale reste passive face aux actions israéliennes, les États-Unis étant centrés sur leurs élections et les Européens manquant d'une voix unifiée.

Les intentions de Nétanyahou suscitent de vives inquiétudes. Plusieurs experts, dont Hubert Védrine, un ancien ministre français, pointent l'absence d'un plan viable pour un État palestinien, une solution qui semble de plus en plus éloignée. Dans cette escalade des tensions, la stratégie de domination d’Israël s'accentue et dessine un avenir incertain pour la région. Alors que la guerre fait rage et que les conflits s'intensifient, un apaisement semble très loin.

Qu'en est-il des conséquences sur la scène internationale et du retour à une paix durable au Proche-Orient ? Le monde observe avec une inquiétude croissante.