Science

Guerre des disciplines au bac : Les maths font leur grand retour en première !

2024-11-20

Auteur: Louis

Après des années de débats sur la nécessité des mathématiques dans le cursus des élèves, il semble que la question est de nouveau sur la table. Lors du premier quinquennat de Macron, Jean-Michel Blanquer avait mis en place une réforme du lycée et du bac afin de réduire l'influence dominante des sciences dans le choix des spécialités, notamment le bac S, qui ne correspondait pas toujours aux aspirations des élèves. Près d'un tiers des bacheliers se dirigeaient vers des formations non scientifiques, remettant en cause la pertinence de cette spécialisation.

Le but de cette réforme était de permettre aux élèves de choisir leurs « spécialités » selon leurs projets d'études, mais cela a eu pour conséquence de réduire dramatiquement le nombre d'élèves qui poursuivent des mathématiques. Avant la réforme, 90 % des élèves étaient contraints de suivre des cours de maths intensifs. Aujourd'hui, ce chiffre a considérablement baissé.

D'après une étude récente du collectif « maths et sciences », l’effectif des classes de terminale générale n’a cessé de décliner, avec une baisse de plus de 20 % des inscriptions dans les matières scientifiques. Cette évolution a soulevé des inquiétudes parmi les sociétés savantes et les chercheurs, notamment en ce qui concerne l’engagement des filles dans les filières mathématiques, qui reste encore faible.

Face à cette situation alarmante, le ministère de l'Éducation a pris une décision majeure : à partir de 2023, les mathématiques redeviendront obligatoires pour 35 % des lycéens en classe de première, tandis que les 65 % restants auront quatre heures de maths par semaine. Cette réintroduction dans le tronc commun vise à redynamiser l'intérêt pour les matières scientifiques et à garantir que tous les élèves aient une base solide en mathématiques, essentielle pour leurs futures études, quelle que soit leur spécialité.

Il est intéressant de noter que cette réforme s'inscrit dans un contexte plus large où les compétences mathématiques sont de plus en plus recherchées sur le marché du travail. Les professions liées aux sciences, aux technologies, à l'ingénierie et aux mathématiques (STEM) continuent d'être en forte demande, suggérant que renforcer l'enseignement des mathématiques pourrait non seulement aider les élèves à réussir dans leurs études, mais aussi à mieux se préparer aux défis du futur.