Guerre en Ukraine : À Moscou, le soutien à Poutine est au beau fixe après ses menaces
2024-11-22
Auteur: Sophie
La Russie « ne cédera pas » face aux puissances occidentales : c'est le sentiment partagé par de nombreux Moscovites pro-Kremlin qui affichent une confiance inébranlable dans la capacité de leur pays à triompher, suite à un discours récemment prononcé par Vladimir Poutine. Le président russe, à la tête d'une opération militaire en Ukraine depuis février 2022, a affirmé jeudi que le conflit était devenu une guerre « mondiale » et a prévenu que des frappes contre les Occidentaux étaient désormais envisageables.
Ces déclarations surviennent après une escalade des tensions, marquée récemment par l'utilisation par la Russie de missiles balistiques de portée intermédiaire en Ukraine, capables de transporter des ogives nucléaires. Ce tir a été interprété par Poutine comme une réponse aux frappes ukrainiennes menées avec des missiles dotés d'une portée d'environ 300 km, issus de l'armement occidental.
Les Moscovites expriment leur soutien à la détermination du Kremlin. Alexeï Pechtcherkine, un plombier de 57 ans, s'enthousiasme : « La Russie va tout surmonter, personne ne pourra la vaincre. » Selon lui, Poutine « fait tout très bien » pour défendre le pays contre ceux qui veulent nuire à sa souveraineté.
D'autres citoyens, comme Alexandre Timofeïev, employé des chemins de fer âgé de 72 ans, affirment que le discours présidentielle leur a donné un sentiment de sécurité. Bien qu'il ne rechigne pas à une éventualité d'une Troisième Guerre mondiale, il la juge « peu probable ». Pour lui, l'intimidation n'est pas le vrai problème ; il affirme que « ceux qui cherchent à nous intimider ne sont pas fous, mais ils ont peur. Et cette peur, parfois, fait du bien. »
Cependant, l'opinion n'est pas unanime. Ioulia Kim, médecin de 52 ans, reconnaît une inquiétude grandissante concernant une escalade pouvant mener à une guerre nucléaire. « Nous devons lutter pour notre indépendance et résister jusqu’au bout », préconise-t-elle, soulignant l'importance de l'autonomie nationale dans ce contexte délicat. Andreï, économiste de 61 ans, partage cet avis en affirmant que « la Russie dispose de suffisamment de ressources pour défendre son indépendance contre toute menace. »
Ce climat de soutien à Poutine s'inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, où la population russe se retrouve entre le désir de préserver la souveraineté nationale et la crainte des répercussions potentielles d'un conflit prolongé, renforçant ainsi l'unité nationale derrière un discours résolument patriote.