Guerre en Ukraine : La France sans défense face à une attaque nucléaire ?
2024-11-27
Auteur: Emma
Le récent tir d'essai du missile balistique à portée intermédiaire « Orechnik » par la Russie a ravivé les inquiétudes concernant la sécurité en Europe, notamment en France. Ce haut responsable militaire a clairement démontré que son arsenal lui permettait de frapper n'importe quel pays européen. Si Vladimir Poutine décidait de lancer une ogive nucléaire sur la France, il est à craindre que la population ne dispose d'aucun moyen de protection face à ce fléau imminent.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les menaces nucléaires de la Russie résonnent de manière alarmante. Le député Olivier Paccaud avait déjà tiré la sonnette d'alarme en 2023 concernant la « lamentable absence d'abris souterrains » en France pour protéger la population en cas de conflit nucléaire. Actuellement, le pays ne dispose que d'environ mille abris, dont la majorité a été construite dans les années 1980. Cette situation fait pâle figure comparée à des nations comme l'Allemagne ou la Suisse, où les infrastructures de protection couvrent une part significative de la population, parfois jusqu'à 104 %.
Jean-Marie Collin, expert en non-prolifération nucléaire, affirme que la stratégie française repose uniquement sur la dissuasion nucléaire. Cependant, il reconnaît également qu'il n'existe pas de politique concrète pour protéger la population en cas d'attaque. L'ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, avait défendu la posture de la France en soulignant que la dissuasion nucléaire était la meilleure garantie contre toute menace étatique, mais cela ne constitue pas une réponse satisfaisante face à l'éventualité d'une catastrophe.
La réalité effrayante est que même si des abris étaient disponibles, leur efficacité serait mise en doute. En effet, la probabilité que la France puisse se préparer à une explosion nucléaire d'une puissance équivalente ou supérieure à celle d'Hiroshima est pratiquement nulle. Jean-Marie Collin souligne qu’aucune autorité gouvernementale ne peut expliquer en détail les mesures à prendre en cas d’explosion nucléaire sur le sol français.
Pour les privilégiés qui auraient accès à des abris sécurisés, tels que ceux situés sous l'Élysée ou dans d'autres lieux protégés, il est à noter que la survie après l'explosion ne garantit pas un retour à une vie normale. Selon des experts, la radioactivité persistante annihilerait les chances de survie des survivants.
Une solution comme la construction de bunkers personnels reste réservée à une poignée de chanceux disposant des moyens nécessaires. Mais, comme le rappelle Abraham Behar, président de l'association des médecins français pour la prévention de la guerre nucléaire, se cacher des mois dans un bunker avec des provisions pourrait difficilement être envisageable pour la plupart de la population.
Le consensus semble être que la meilleure manière d’éviter une guerre nucléaire est de travailler vers le désarmement nucléaire. Tant que la communauté internationale ne s’engage pas sérieusement dans cette voie, les menaces continueront de planer au-dessus de nos têtes. La situation en Ukraine n’est peut-être que le début d’une ère dangereuse où la France pourrait se trouver totalement démunie face à une catastrophe nucléaire.