Guerre en Ukraine : La Russie intensifie ses dépenses militaires et exacerbe ses tensions avec l'Allemagne
2024-11-27
Auteur: Julie
Le conflit en Ukraine est à son paroxysme, et voici ce qu'il faut retenir des dernières nouvelles.
La dépense militaire en flèche
La Russie ne ménage pas ses efforts pour renforcer son arsenal. Cette semaine, le gouvernement russe a officiellement approuvé un budget militaire ambitieux pour les années 2025-2027, avec une augmentation vertigineuse de 30 % des dépenses militaires l'an prochain. Prévue pour atteindre environ 119 milliards d'euros, cette somme représente plus de 6 % du PIB russe. Notons que 40 % du budget fédéral sera attribué à la défense et à la sécurité nationale. Ces chiffres illustrent une tendance alarmante ; les dépenses militaires avaient déjà fortement augmenté de 70 % en 2024, atteignant 8,7 % du PIB, un niveau jamais vu depuis la dissolution de l'URSS.
Pour soutenir cet effort de guerre, le Kremlin a réorienté son économie vers le complexe militaro-industriel, entraînant des recrutements massifs. Cependant, cette stratégie a aussi alimenté l'inflation, aggravant les tensions économiques internes. En outre, Vladimir Poutine a récemment ordonné une augmentation de 15 % des effectifs militaires, portant le nombre de soldats à 1,5 million. Un chiffre qui représente un actif russe sur cinquante, témoignant de la militarisation croissante de la société russe.
Le phénomène du dark tourism
Alors que la guerre fait rage, un phénomène controversé émerge : le dark tourism. Des entreprises proposent des visites guidées des zones de conflit, attirant des touristes désireux de voir la guerre de près. Alberto Blasco Ventas, un jeune touriste espagnol, a exprimé ses craintes en participant à une visite en banlieue de Kiev, mais insiste sur le fait qu'il agit « avec respect ». War Tours, l'agence organisatrice, affirme que les profits sont en partie reversés à l'armée ukrainienne, lançant un nouveau débat sur l'éthique de telles visites.
Escalade des tensions avec l'Allemagne
En même temps, les relations entre la Russie et l'Allemagne se détériorent encore. Cette semaine, les autorités russes ont expulsé deux journalistes du groupe public allemand ARD. Cette décision est perçue comme une riposte à la fermeture annoncée du bureau de la chaîne en Allemagne, que le gouvernement allemand réfute catégoriquement. Les tensions sont exacerbées par des allégations russes selon lesquelles la télévision d'État est une menace pour la sécurité nationale allemande, un point que le ministère des Affaires étrangères allemand a vigoureusement contesté.
Les Alliés renforcent leur position
De plus, durant un sommet en Suède, des pays baltes et nordiques, en accord avec leurs alliés, ont décidé de renforcer les sanctions contre la Russie et ses soutiens. Leurs leaders sont déterminés à intensifier la dissuasion et à se prémunir contre d’éventuelles agressions, qu’elles soient conventionnelles ou hybrides. C'est un signe clair que la communauté internationale reste vigilante face aux actions de Moscou.
Un appel à l'action unitaire
Enfin, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre suédois a déclaré que, malgré la propagande russe, les sanctions occidentales agissent contre une économie russe en déséquilibre. Les nations impliquées, qui font partie de l'OTAN, réitèrent leur message de soutien à l'Ukraine, soulignant l'importance d'assister l'industrie de la défense ukrainienne, tout en rappelant leur statut de principaux contributeurs d’aide militaire par habitant.