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Guerre en Ukraine : Le plan de paix controversé des États-Unis face au rejet de Zelensky

2025-04-24

Auteur: Chloé

Tensions croissantes autour d'un accord de paix

Dans un message incendiaire sur Truth Social, Donald Trump a récemment ciblé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l'accusant d'entraver un accord de paix avec Moscou qu'il considère presque finalisé. Trump évoque des positions "provocatrices" de Zelensky concernant la Crimée et l'accuse de prolonger indûment le conflit.

La situation s'est intensifiée quand Kiev a rejeté une proposition présentée par des émissaires américains. Tandis que Moscou progresse lentement à l'Est, l'Ukraine exige un cessez-le-feu total avant d'entrer en négociations. Ce climat a été exacerbé par une des attaques les plus lourdes de drones et de missiles ciblant Kiev depuis le début de la guerre.

Un gel des lignes de front : un cessez-le-feu 'réaliste'?

Au cœur du plan de paix soutenu par les États-Unis se trouve le gel des lignes de front, qui vise à maintenir la guerre aux positions actuelles. Ce scénario est au centre des négociations entre Washington, Moscou, et Kiev. Poutine serait prêt à accepter un statu quo militaire si les États-Unis offraient des concessions significatives, telles que l'allègement des sanctions ou l'abandon de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Le plan, tel que décrit par des médias, laisse deviner une cartography figée du conflit, alors que la Russie contrôle environ 20 % de l'Ukraine. Il est suggéré que la Russie pourrait renoncer à certaines régions, sous réserve que le reste des territoires occupés soit reconnu comme russe.

Une reconnaissance explosive de la Crimée?

La Crimée, annexée par la Russie en 2014, cristallise les désaccords. Le plan de paix discuté pourrait inclure une reconnaissance de cette annexion par les États-Unis, ce qui constituerait un tournant dans la politique étrangère américaine. Zelensky a fermement rejeté cette idée, affirmant que cela violerait la souveraineté ukrainienne.

Des analystes avertissent qu'une telle reconnaissance pourrait compromettre la légitimité du droit international et encourager davantage d'agressions russes.

Critiques de l'accord : un favori pour Moscou?

Les critiques du plan américain soulignent qu'il pourrait obliger l’Ukraine à renoncer à ses droits de récupérer ses territoires occupés, tout en permettant à la Russie de maintenir ses positions actuelles. Le projet implique également que la centrale nucléaire de Zaporijjia resterait ukrainienne, mais serait exploitée par les États-Unis.

Une pression sans précédent de Washington

Donald Trump, de retour à la Maison Blanche, impose une nouvelle dynamique aux pourparlers de paix, mettant fortement la pression sur Kiev. Son ultimatum, selon lequel l’Ukraine doit choisir entre la paix ou une guerre prolongée, a ravivé les tensions entre les deux pays.

Les États-Unis pourraient se retirer des négociations si leur plan n’est pas accepté, une menace qui pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir de la guerre.