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Guerre en Ukraine : Mark Rutte, le nouveau chef de l'OTAN, soutient Kiev sans réserve !

2024-10-01

La guerre en Ukraine, marquée par une escalade des combats entre drones, ne montre aucun signe de ralentissement. En effet, depuis plusieurs mois, l'Ukraine se confronte à une perte incroyable de drones, avec des estimations approchant les 10 000 drones perdus chaque mois sur le terrain. Ce chiffre est alarmant comparé à d'autres armées, comme celle de la France, qui ne possède qu'environ 3 000 drones.

Les deux camps, ukrainien et russe, exploitent principalement des drones d'origine civile, adaptés à des fins militaires. Ces petits UAV sont essentiels pour obtenir des renseignements et diriger les opérations au sol, et parfois même pour mener des attaques par drones-modifiés. Les drones kamikazes, qui portent des charges explosives et sont lancés sans cible précise, ajoutent à la complexité de cette guerre technologique. Les forces russes utilisent divers modèles, y compris des drones de fabrication iranienne, renforçant ainsi les capacités de leur arsenal.

L'Ukraine, ne pouvant rivaliser avec une flotte aérienne russe étendue, a dû innover en créant des drones maritimes sans pilote, pouvant transporter jusqu'à 450 kg de TNT. Cette créativité est le résultat d'un effort soutenu pour développer une industrie de drones capable de soutenir leurs troupes. En effet, un drone ukrainien inspiré du Lancet russe, nommé Peroun, est sur le point d'être peaufiné et pourrait bientôt entrer en service, marquant une avancée significative pour l'industrie de défense ukrainienne.

Face à ces défis, la Russie peine à suivre en raison des sanctions occidentales, mais démontre des efforts pour établir sa propre production de drones sur son territoire, notamment par la construction d'usines spécifiquement dédiées. Toutefois, la situation concernant l'approvisionnement en missiles demeure floue, avec des incertitudes sur les véritables capacités de production qu’a conservées l'armée russe.

En parallèle, l’Ukraine a récemment reçu ses premiers chasseurs F-16 américains, tant attendus, ce qui a suscité l'enthousiasme au sein des forces armées. Ces avions, considérés comme un atout majeur pour améliorer les capacités de défense ukrainiennes, pourraient faire pencher la balance dans ce conflit prolongé. Toutefois, le début de l’utilisation de ces avions ne s'est pas fait sans tragédie, l'un d'eux s'étant écrasé, soulignant les risques auxquels sont confrontés les pilotes ukrainiens dans un contexte de conflit intense.

La dynamique du soutien occidental à l'Ukraine, qui reposait sur des promesses de plusieurs milliards d’euros, montre des signes d’essoufflement. Les difficultés politiques aux États-Unis et au sein de l’Union européenne rendent incertain l'avenir des aides fiancières. Alors que le total des aides s'élève à environ 276 milliards d'euros depuis le début de l'invasion, la concentration de cette aide semble diminuer, créant des inquiétudes pour l'Ukraine face à un éventuel affaiblissement des relations et du soutien international.

Sur un plan diplomatique, les relations entre l'Ukraine et la Pologne se sont détériorées, exacerbées par les questions concernant le transit des céréales ukrainiennes. La Pologne a instauré un embargo sur l'importation de certains produits ukrainiens, affirmant que leur présence sur le marché fait chuter les prix et nuit à leurs subsistances agricoles. Des tensions continuent d'exister, avec des manifestants polonais appelant à un embargo total sur les produits ukrainiens tout en condamnant l'inertie supposée de l'Union européenne face à leur situation.

Dans ce climat tendu, le président ukrainien a dénoncé le blocus polonais comme un signe alarmant d’érosion de la solidarité internationale, signalant que seul Moscou peut se réjouir des divisions qui pourraient affaiblir les efforts de soutien à l'Ukraine. Dans cette guerre déjà tragique, la géopolitique continue de jouer un rôle crucial dans les destins des nations en conflit.