Guerre en Ukraine : Un État des lieux alarmant et l'impact dévastateur des drones
2024-11-17
Auteur: Michel
La guerre en Ukraine continue de faire des ravages. Récemment, une attaque massive menée par la Russie a causé la mort de 11 personnes. Selon les experts, le conflit a vu une escalade sans précédent dans l'utilisation des drones. En mai 2023, un think tank britannique a révélé que l'Ukraine perdait environ 10 000 drones par mois, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française ne dispose que d'un peu plus de 3 000 drones.
Les deux camps se battent désormais principalement à l'aide de drones de petite taille, souvent issus du marché civil. Utilisé à des fins d'observation et de guidage des attaques, certains de ces appareils sont même modifiés pour transporter des explosifs. Les drones kamikazes, comme le Lancet-3 pour les Russes et le Shahed-136, d'origine iranienne, sont également devenus des instruments cruciaux pour frapper l'ennemi, même sans cible précise.
L'Ukraine a fait preuve d'ingéniosité en développant ses propres capacités de production de drones, marquant un tournant win-win dans la guerre. En août 2023, son ministre a annoncé la création d’une réplique du drone Lancet, baptisée Peroun, du nom d’un dieu slave. Cela fait suite à une montée en puissance de l’industrie nationale initiée il y a dix ans lors de la guerre du Donbass.
Malgré les sanctions occidentales qui bloquent l'accès de la Russie à certains composants électroniques, les services de renseignement américains rapportent que Moscou a commencé à construire une usine pour produire des drones. Les données concernant les stocks de missiles russes sont également préoccupantes, avec environ 2 300 missiles balistiques avant le début du conflit, dont plus de 900 au début de l'année.
En parallèle, l'Ukraine a récemment reçu ses premiers chasseurs F-16, acclamés comme un atout majeur pour défendre le pays. Toutefois, un de ces avions s'est écrasé le 30 août, soulignant les dangers persistants sur le front. Le soutien international à Kiev est crucial, mais des signes d'affaiblissement commencent à apparaître, avec une baisse des aides promise par certains pays.
Les donateurs se concentrent principalement autour des États-Unis et des nations nordiques et est-européennes, mais la France, par exemple, a vu son aide diminuer, se plaçant ainsi derrière d'autres nations pour le pourcentage de son PIB alloué à l'Ukraine.
Enfin, la relation entre l'Ukraine et la Pologne est tendue, notamment en raison des tensions autour des exportations agricoles ukrainiennes. Les agriculteurs polonais expriment leur frustration face à des prix en chute libre, blâmant les importations ukrainiennes. Le président ukrainien a imploré une réévaluation des relations, mettant en garde contre les conséquences de l’isolement sur la solidarité régionale, une situation que Moscou semble apprécier.
Ces événements soulignent une fois de plus la complexité du conflit en Ukraine qui, loin d'être résolu, évolue sur plusieurs fronts internes et externes. Le soutien international reste crucial, mais la dynamique de la guerre pourrait connaître de nouveaux tournants alors que la situation continue de se détériorer.