Le 31 mars, une tragédie a frappé Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Des milliers de personnes sont venues rendre hommage aux 15 secouristes tragiquement tués par les forces israéliennes. Parmi eux se trouvaient huit travailleurs du Croissant-Rouge, six membres de l'unité d'urgence de la défense civile de Gaza et un employé de l'UNRWA, l'agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens. Ils ont été abattus lors d'une mission de sauvetage à Rafah, où leurs efforts humanitaires ont tourné à la catastrophe. Les corps des secouristes ont été découverts dimanche dans une fosse commune improvisée, apparemment creusée par des bulldozers israéliens. Précédemment, ils étaient portés disparus depuis le 23 mars, présumés morts dans des circonstances tragiques.

Le Croissant-Rouge palestinien a fermement dénoncé cet acte, affirmant que les secouristes et leurs véhicules étaient clairement marqués « personnel médical et humanitaire ». Ils accusent les troupes israéliennes d'avoir ouvert le feu « de sang-froid » sur des équipes de sauvetage qui intervenaient pour sauver des vies. En réponse, l'armée israélienne affirme que ses soldats ont ouvert le feu sur des véhicules qui s'approchaient « de manière suspecte », sans s'être identifiés. Cet incident tragique est désormais considéré comme l'attaque la plus meurtrière visant le personnel de la Croix-Rouge internationale dans le monde au cours des huit dernières années.

Les tensions continuent d'augmenter dans la région, tandis qu'Israël maintient une restriction strictes sur l'accès des journalistes étrangers dans la bande de Gaza, compliquant ainsi la couverture des violations des droits de l'homme. Ce drame soulève des questions pressantes sur la protection des travailleurs humanitaires en zones de conflit et sur les conséquences dévastatrices de la guerre, rappelant au monde entier la nécessité d'une intervention humanitaire urgente.