En mai 2023, Marine Tondelier, figure politique de premier plan, avait déjà exprimé ses préoccupations concernant "la stratégie de Bolloré" lors de son intervention sur le plateau de "Dimanche en politique". Elle avait mis en lumière la manière dont les chaînes comme CNews et le journal 'Valeurs Actuelles' laissent l'idéologie d'extrême droite se répandre sans respecter le pluralisme. Récemment, lors d'une nouvelle interview sur France 3, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts a qualifié Vincent Bolloré de responsable de la libération de la parole raciste en France, ajoutant : "Cyril Hanouna a été l'un des premiers à donner une plateforme aux milices d'extrême droite sur son émission".

Selon Tondelier, le célèbre animateur du programme "Touche pas à mon poste" est un acteur clé de cette stratégie, affirmant : "C'est son projet. Il le revendique en disant 'j'achète des médias pour faire avancer ma propre bataille culturelle'". La députée a clairement accusé Hanouna de jouer le rôle du "bouffon dans l'empire Bolloré", en divertissant le public avec des propos controversés et en normalisant des discours qui devraient être considérés comme inacceptables. Elle a déclaré : "Il a été l'un des premiers à inviter ces milices sur son plateau, leur offrant une visibilité et un public, et faisant passer leur discours pour quelque chose de fun. C'est inquiétant et très sérieux".

La discussion ne s'est pas arrêté là. Interrogée sur les conséquences de cette exposition médiatique, Tondelier a été catégorique : "Évidemment qu'il est en partie responsable de la montée de la parole raciste en France, tout comme ceux qui collaborent avec cet empire Bolloré. C'est un phénomène qui sème une forme de somnambulisme collectif parmi la population". Elle a exprimé ses craintes face à cette situation : "Je crains que nous nous réveillons tous trop tard face à cette réalité alarmante".

Cette déclaration soulève d'importantes questions sur la responsabilité des médias dans le façonnement des discours publics et la manière dont certaines émissions peuvent influencer l'opinion publique. Avec l'arrêt imminent de "Touche pas à mon poste" le 26 mars, les observateurs se demandent quel impact cela aura sur la dynamique médiatique actuelle.