Une vidéo choquante de Bertrand Cantat, où il s'en prend ouvertement aux journalistes pendant un concert au Zénith de Paris, fait le tour des réseaux sociaux, exacerbée par la sortie récente du documentaire "De rockstar à tueur : Le cas Cantat" sur Netflix. Ce documentaire controversé retrace le meurtre tragique de l'actrice Marie Trintignant par le chanteur en 2003 et s'accompagne de témoignages saisissants, notamment de Lio, qui dénonce le traitement médiatique du féminicide qui a longtemps été étiqueté comme "crime passionnel". Les experts, comme le médecin légiste Bernard Marc, rappellent la gravité de la violence infligée à Trintignant, avec des coups répétés, conformément aux autopsies effectuées à l’époque.

Le concert de Cantat, bien que daté de juin 2018, ne cesse de provoquer des débats. Le chanteur a quitté le silence depuis, mais ses propos redondants à l'encontre de journalistes et ses appels à « sortir ceux qui ne sont pas là pour de bonnes raisons » continuent de susciter l’indignation. Ce discours a été qualifié par certains d'une provocation insupportable, faisant écho à son passé criminel. Des voix s'élèvent pour dénoncer le cynisme de Cantat, parmi lesquelles celles de Marlène Schaff, qui s'est exprimée sur les injustices faites aux victimes de violence domestique.

Le documentaire relance également questionnements sur le processus de réhabilitation des artistes ayant commis des actes criminels, notamment dans le domaine culturel. Les réactions du public varient entre ceux qui défendent le droit à la seconde chance et ceux qui estiment que Cantat ne devrait plus avoir de place sur les scènes de concerts. Enora Malagré, animatrice, incarne ce combat en affirmant que des figures comme Cantat devraient être laissées dans l'oubli pour préserver la mémoire des victimes. Cette controverse souligne une fracture dans la société française sur la gestion des parcours criminels et les droits associés à la créativité.

Le débat s'intensifie alors que certains voient le documentaire comme une opportunité d'éclaircissement des faits, tandis que d'autres y déceler une forme de victimisation de Cantat. En réalité, cette affaire complexe continue d'alimenter des discussions essentielles sur la violence de genre, l'art et la responsabilité des créateurs.