Nation

Immigration : Bruno Retailleau convoque 20 préfets face au « désordre migratoire »

2024-10-08

Auteur: Philippe

POLITIQUE - Au rapport.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a réuni ce mardi 8 octobre, les préfets des 21 départements les plus touchés par l’immigration clandestine. La séance, qui a débuté à 10 heures au palais de Beauvau, a été qualifiée de « réunion de travail » par le nouveau responsable de la sécurité intérieure, peu après sa nomination à ce poste crucial.

Objectif de la rencontre

L’objectif de cette rencontre ? Analyser « les points d’amélioration possibles dans l’exécution des procédures d’éloignement » des individus en situation irrégulière. D'après l’entourage du ministre, ces départements représentent à eux seuls plus de 80 % des mesures d’éloignement en France.

Préfets convoqués

Parmi ceux convoqués figurent notamment le préfet de police de Paris et ceux des départements d’Île-de-France tels que la Seine-et-Marne, les Yvelines, l’Essonne, ainsi que des départements comme les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne et la Gironde. Cette initiative est d’autant plus pertinente dans le contexte actuel où l'immigration est perçue comme une problématique majeure pour de nombreux Français.

La tragédie de Philippine relance le débat sur les OQTF

Peu de temps après sa prise de fonction, Bruno Retailleau a placé le « retour à l’ordre » et la lutte contre l’immigration au cœur de ses priorités. En effet, lors de son passage au journal télévisé de TF1 le 23 septembre, il avait déclaré vouloir rassembler « les dix préfets des départements où règne le plus grand désordre migratoire ». Son objectif est d’« identifier les failles » et d’augmenter le nombre d’expulsions tout en réduisant le nombre de régularisations.

La récente tragédie de Philippine, une jeune femme de 19 ans retrouvée morte dans le Bois de Boulogne, a amplifié les tensions autour de la question de l'immigration. Le suspect présumé, un homme marocain, était sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) après avoir été condamné pour viol en 2021. Cet événement tragique a ravivé les inquiétudes concernant l’efficacité des procédures d’éloignement et la capacité de l'État à protéger ses citoyens.

Mesures futures

En perspective de cette rencontre avec les préfets, dont le nombre a doublé par rapport à ses premières indications, Bruno Retailleau a déjà esquissé quelques pistes d’action. Il prévoit, par exemple, de rétablir le délit de séjour irrégulier, d’augmenter la durée de détention des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention jusqu'à sept mois, et de renforcer les contrôles aux frontières, notamment aux points les plus critiques.

Ces mesures semblent s’aligner avec la volonté de nombreux responsables politiques, dont Michel Barnier, qui prônent un contrôle plus strict de l'immigration. Néanmoins, le Premier ministre reste pour l’instant réservé sur les détails concrets de la politique d'immigration à venir.

Conclusion

L’avenir des politiques migratoires en France demeure donc incertain et est un sujet de ferventes discussions, tout en suscitant l’intérêt et la préoccupation du grand public.