Ce lundi, la pollution atmosphérique dans la capitale indienne, New Delhi, a atteint des niveaux stupéfiants, dépassant de plus de 60 fois les limites établies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon la société IQAir, cette situation critique résulte de plusieurs facteurs, dont les émanations des usines, le trafic routier intense et les brûlages de résidus agricoles qui se produisent chaque hiver.

Pour contrer cette crise environnementale, les autorités locales ont activé le niveau 4 de leur plan d’urgence dimanche soir, avertissant ainsi la population pour éviter toute détérioration supplémentaire de la qualité de l'air. En conséquence, les écoles de New Delhi ont été contraintes de poursuivre les cours à distance jusqu'à nouvel ordre, à l'exception des niveaux 10 et 12 de lycée, qui continuent leurs activités en présentiel en raison de l'importance des examens.

Les niveaux de particules fines PM 2,5, considérées comme cancérogènes et pouvant pénétrer directement dans le système sanguin par les poumons, ont enregistré des chiffres inquiétants. Alors que les valeurs avaient frôlé 57 fois les recommandations de l'OMS la veille, elles restaient encore 39 fois supérieures aux seuils sécuritaires ce matin-là.

New Delhi, habituellement noyée sous un smog épais, fait face chaque année à cette crise de pollution, qui place la capitale indienne parmi les villes les plus polluées du monde. La population, qui dépasse les 30 millions d'habitants, subit de plein fouet les effets d'une qualité de l'air dégradée, avec des problèmes respiratoires en augmentation et une qualité de vie qui se dégrade.

Cette situation a poussé les autorités à instaurer des limitations aux chantiers de construction et à restreindre la circulation des camions au diesel pour tenter de réduire les émissions. Les parents d'élèves et les citoyens sont appelés à rester vigilants et à protéger leur santé face à cette pollution alarmante. Les experts avertissent que si des mesures immédiatement efficaces ne sont pas mises en œuvre, la crise pourrait perdurer et causer des conséquences à long terme sur la santé des habitants.