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INFO RTL - Un suspect identifié par son ADN dans deux affaires non résolues de 24 et 36 ans : les enquêteurs sur le point de percer le mystère ?

2024-11-27

Auteur: Léa

Une avancée spectaculaire vient de voir le jour dans l'enquête sur les "disparus de l'Isère". Deux affaires criminelles datant des années 1980 et 1990, longtemps considérées comme des cold cases, pourraient enfin trouver une résolution. Un homme, dont l'ADN a été retrouvé sur les scènes de crime, a été placé en garde à vue lundi 25 novembre par les gendarmes de la SR de Grenoble.

Cette affaire concerne notamment le meurtre de Leila Afif, tuée par balles à La Verpillière le 12 mai 2002, et celui de Nathalie Boyer, une adolescente de 15 ans retrouvée égorgée à Saint-Quentin-Fallavier le 3 août 1988. Ces deux affaires, jamais élucidées jusqu'à présent, ont été relancées par le pôle cold-case de Nanterre depuis 2022, qui collabore étroitement avec la Division nationale des affaires non élucidées (DIANE) et la section de recherche de Grenoble.

L'analyse ADN du dossier de Leila Afif a péché 26 ans après les faits, permettant d'identifier le suspect. D'autres éléments probants l'ont également lié à la mort de Nathalie Boyer, pour laquelle le mystère demeure depuis 36 ans. L'homme en garde à vue, age d'une soixantaine d'années, pourrait être un maillon clé dans ces crimes, étant donné que les deux communautés sont géographiquement proches.

La garde à vue de cet homme, qui peut durer jusqu'à 96 heures, est cruciale pour déterminer son implication dans ces affaires respectives. Bien que de nombreux éléments aient été collectés, l'absence d'ADN dans le dossier Boyer complique l'enquête.

Rappelons que le corps de Nathalie Boyer avait été découvert sur le bord d'une voie ferrée par un cheminot, le lendemain de sa disparition. Les enquêtes initiales n'avaient abouti à aucune conclusion, et le dossier avait été annulé par le système judiciaire. La famille Boyer, a persévéré pendant des années pour rouvrir l'enquête, soutenue par des avocats spécialisés, dont Corinne Herrmann, qui défend les cold cases.

Le meurtre de Leila Afif aussi a été empreint de mystère. Sa disparition a eu lieu alors qu'elle se rendait à Saint-Quentin-Fallavier pour des raisons familiales. Elle a été retrouvée cinq jours plus tard dans un canal, laissant ses proches dans l'angoisse et l'incertitude. Ces deux affaires tragiques sont désormais entre les mains d'enquêteurs qui espèrent résoudre ces énigmes qui hantent l'Isère depuis trop longtemps.

Enfin, cette évolution rappelle à tous qu'aucun crime n'est vraiment oublié et que la technologie moderne, telle que l'analyse ADN, peut ramener à la lumière des affaires anciennes, offrant justice aux victimes et à leurs familles.