Le gouvernement israélien a officiellement annoncé dimanche 24 novembre la nomination de Yechiel Leiter, un proche collaborateur du premier ministre Benyamin Nétanyahou, en tant qu'ambassadeur aux États-Unis, selon le ministère des Affaires étrangères. « Le gouvernement a entériné à l’unanimité la nomination de Dr Yechiel Leiter en tant qu’ambassadeur aux États-Unis », a précisé le communiqué du ministère.

Âgé de 65 ans, Yechiel Leiter est d'origine américaine et réside dans une colonie de Cisjordanie. Ancien conseiller de Nétanyahou, il a été un acteur clé dans les années 1990 au sein du conseil de Yesha, qui représente les intérêts des colons. Sa close affiliation avec le Parti républicain américain lui a permis de développer un réseau d'influence significatif aux États-Unis.

Actuellement membre du Likoud, le parti de Nétanyahou, Leiter est connu pour ses stratégies controversées et son engagement dans des cercles de réflexion israéliens. Avant sa nomination, il a également exercé divers rôles au sein de l'administration israélienne, y compris la direction de l'autorité portuaire. Tristement, son fils, Moché Leiter, un officier de l'armée israélienne, a été tué lors de l'escalade du conflit dans la bande de Gaza en novembre 2023.

Yechiel Leiter succède à Mike Herzog, le frère du président israélien Isaac Herzog, qui avait été en poste depuis 2021. Il prendra ses fonctions à Washington peu après l'inauguration prévue du président élu Donald Trump.

Critique virulent de la politique de l'administration sortante de Joe Biden, Leiter avait récemment exprimé ses inquiétudes concernant les « pressions américaines » sur la conduite de la guerre de Gaza par Israël, via une chaîne Internet privée. Cette nomination ne fait qu'amplifier les tensions entre Israël et les États-Unis, un partenariat qui a traditionnellement été un pilier de la politique étrangère américaine.

Il est intéressant de noter que Trump a récemment nommé le pasteur évangélique Mike Huckabee comme ambassadeur en Israël. Huckabee, un ardent défenseur de la colonisation, avait déclaré en 2017 que « la Cisjordanie, ça n'existe pas », affirmant que le territoire était en fait la Judée et la Samarie, noms bibliques utilisés par de nombreux Israéliens pour désigner ces zones palestiniennes occupées depuis 1967. Cette dynamique suggère une évolution potentielle des relations israélo-américaines qui pourrait avoir un impact significatif sur la région dans les années à venir.