Divertissement

« Je ne pouvais même plus marcher » : Valérie Lemercier se confie sur son internement en hôpital psychiatrique

2025-04-06

Auteur: Michel

La renommée de Valérie Lemercier, souvent perçue comme la « fille drôle », souligne à quel point l’humour a été une échappatoire tout au long de sa vie. Depuis son enfance, elle a dû faire face à une mère dépressive, ce qui l’a poussée à placer le rire au sommet de ses priorités. « Je mets le rire au-dessus de tout. Parmi toutes mes créations, ce sont les moments drôles qui me semblent vraiment les plus précieux », a-t-elle déclaré lors d'un entretien avec Audrey Crespo-Mara, à l'occasion de son portrait dans « Sept à huit » le 6 avril dernier.

Son parcours a également été marqué par des études au conservatoire de Rouen, où elle a affûté son talent pour le théâtre. Mais derrière cette image de comédienne insouciante se cache une réalité plus sombre. À l’âge de 23 ans, Valérie a dû faire face à une grave dépression qui l'a conduit à être internée à l'hôpital psychiatrique de Sainte-Anne à Paris. Elle se souvient avec douleur de cet épisode : « À ce moment-là, je n’étais pas bien du tout. J’ai été saisie par une profonde dépression. Avec mes valises, on m’a accueillie. »

Dans un échange poignant, elle a expliqué à Audrey Crespo-Mara que sa situation était critique : « Je coulais, je n’arrivais pas à m’épanouir. Je multipliais les petits boulots sans jamais trouver celui qui me convenait. C’était un profond désespoir, si bien que je ne pouvais même plus marcher. Ils m'ont prise au sérieux et m'ont gardée », a-t-elle poursuivi, reconnaissante envers le personnel qui l’a entourée.

Rester un mois et demi à l'hôpital a été pour elle une chance inespérée : « Ça m’a sauvée la vie », confie-t-elle avec une lucidité touchante. Ce séjour lui a permis de comprendre l’importance de s'engager dans des activités manuelles pour trouver un certain apaisement. Elle a découvert que créer, que ce soit à travers le dessin ou d'autres tâches quotidiennes, l’apporte une satisfaction profonde. « Si je vais mal, donnez-moi du linge à repasser. Une pile de linge, un bon fer, et quand j’ai fini, je me sens heureuse. Il y a toujours un peu de repassage à faire quand ça va mal », a-t-elle même ajouté en guise de métaphore pour parler de la prise en charge de son bien-être.

Valérie Lemercier s'est ainsi réinventée, mêlant humour et authenticité, et en abordant de front ses démons intérieurs. Son témoignage résonne comme un appel à la compréhension et à l’importance de la santé mentale, montrant que derrière le rire, il peut y avoir des luttes invisibles.