La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a vivement réagi aux critiques de Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, lors d'une intervention publique. Ce dernier, lors d'un meeting en Lozère le samedi 29 septembre, a insinué que Benjamin Haddad, ministre délégué aux affaires européennes, était en faveur de la politique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Mélenchon a affirmé que la France ne demanderait aucune sanction contre Israël au niveau européen, impliquant de manière évidente le ministre Haddad sans le nommer.

Maud Bregeon a dénoncé sur le réseau social X les "sous-entendus nauséabonds" d'Mélenchon, insinuant que ces critiques pouvaient être liées au fait que Haddad est juif. Cette accusation a ravivé les débats concernant la position de Mélenchon qui est régulièrement critiqué pour son ambiguïté sur les questions touchant l'antisémitisme.

En réponse, Mélenchon a rétorqué sur X qu'il ne faisait que se référer aux déclarations précédentes de Haddad, qui, alors qu'il était député, avait exprimé son opposition à un cessez-le-feu à Gaza après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023, en soutenant la "réponse légitime" d'Israël.

Cette controverse souligne non seulement les tensions politiques en France autour des questions internationales, mais aussi la délicatesse des discours concernant le conflit israélo-palestinien, qui restent un sujet particulièrement sensible. Alors que la politique européenne de la France semble s'éloigner d'une position critique envers Israël, certains au sein de l'opposition appellent à un réexamen des allégeances et des stratégies diplomatiques. La bataille des mots entre Mélenchon et le gouvernement pourrait bien marquer le début d'une lutte plus large pour influencer l'opinion publique sur ces questions brûlantes.