À un mois des élections présidentielles américaines, Joe Biden a exprimé ses inquiétudes quant à la possibilité que le scrutin ne soit pas « pacifique », en raison des déclarations provocatrices de Donald Trump. « Les affirmations de Trump et ses actions lors des dernières élections étaient profondément inquiétantes », a déclaré le président lors d'un échange avec des journalistes à la Maison-Blanche.

Le 5 novembre s'annonce comme une journée de tension, avec la vice-présidente démocrate Kamala Harris face à l'ancien président républicain Donald Trump. La situation est particulièrement volatile, les centres de vote dans les comtés les plus contestés étant désormais protégés par des barrières de sécurité après des affrontements violents en 2020. Le scrutin est susceptible de durer plusieurs jours avant qu'un gagnant ne soit déclaré, en particulier si les résultats sont serrés.

Donald Trump, qui n'a jamais reconnu sa défaite en 2020, a commencé à jeter les bases d'une nouvelle contestation, lançant des accusations de fraude contre les démocrates lors de ses discours de campagne. Ce climat de tension est exacerbé par la rhétorique anti-démocrate qui prévaut chez Trump, qui blâme ses rivaux pour ses propres mésaventures politiques.

Ce week-end, Trump retournera à Butler, en Pennsylvanie, où il a survécu à la première tentative d'assassinat en juillet dernier, pour tenir un meeting de campagne. Son équipe a annoncé la présence d'Elon Musk, le magnat technologique, ce qui pourrait galvaniser son électorat. Parallèlement, Trump visitera la Géorgie, un état qui a fait face à des catastrophes naturelles récentes.

Kamala Harris, de son côté, se rendra dans le Michigan, un état stratégique perdant en influence industrielle depuis les années 1980. Dans la ville de Detroit, elle entendra renforcer ses liaisons avec les syndicats et l’électorat ouvrier, qui s’est largement dispersé en faveur de Trump ces dernières années. Pour l’assister, Barack Obama, ancien président très apprécié, effectuera plusieurs déplacements dans des états cruciaux avant le scrutin, espérant rappeler aux électeurs les réalisations démocrates passées.

En outre, Harris prévu des rencontres avec des membres des communautés arabe et musulmane à Flint, préoccupés par l’engagement des États-Unis envers Israël et qui, en 2020, ont été déterminants pour la victoire de Biden. Le 5 novembre, l'angoisse et le suspense autour de cette élection pourraient engendrer des scènes inédites, alors que le pays reste divisé et sur le qui-vive.