Des représentants de l'extrême droite française, Jordan Bardella et Marion Maréchal, se rendent en Israël dans un contexte de dérive autocratique préoccupante. Ce déplacement a de quoi susciter des interrogations, tant il s'inscrit dans un schéma déjà vu, mais dont les ramifications internationales méritent d'être analysées, surtout vu les enjeux géopolitiques actuels dans la région.

Les deux politiciens, qui se réclament de la droite nationaliste, ont prévu de rencontrer plusieurs officiels israéliens durant leur séjour, qui se déroule les 26 et 27 octobre. Leur présence à la première Conférence internationale de lutte contre l'antisémitisme, qui se tiendra à Jérusalem et à laquelle le Premier ministre Benyamin Nétanyahou doit donner le discours de clôture, ne semble pas anodine. Cette rencontre met en lumière la tentative de la droite radicale de se légitimer sur la scène internationale tout en essayant de s'allier à des figures controversées comme Nétanyahou, dont la popularité est en baisse suite à diverses scandales et à la gestion des tensions en Israël et en Palestine.

Avec l'ascension des mouvements d'extrême droite en Europe, Bardella et Maréchal cherchent à renforcer leurs liens avec un Israël qui fait face à des défis internes importants. Leur visite pourrait également être perçue comme une stratégie de dédiabolisation auprès d'un électorat qui leur est hostile en raison de leur histoire politique. Pourtant, la complexité du paysage politique israélien et les tensions persistantes avec les populations palestiniennes pourraient venir assombrir leurs intentions affichées.

Ce déplacement pourrait marquer un tournant dans les relations entre la France et Israël, mais constitue également un terrain sensible que ces leaders devront naviguer avec prudence. Le scrutin européen s'approche, et chaque geste compte dans ce jeu politique où les alliances peuvent s'avérer délicates.