
Justice rendue : l'État condamné à verser 92 000 euros après le suicide tragique d'un collégien victime de harcèlement
2025-03-21
Auteur: Pierre
Près de sept ans après la mort tragique d'un collégien victime de harcèlement en Essonne, la justice a prononcé une décision historique en condamnant l'État à verser 92 000 euros à la famille de la victime. Ce jeune élève de 6e, qui a mis fin à ses jours le 21 novembre 2018, avait souffert de violences et de harcèlement répétés à l'école.
Le tribunal administratif de Versailles a estimé que l'État n'avait pas pris les mesures nécessaires pour protéger l'élève et mettre un terme à ces actes de malveillance. Les juges ont souligné que l'administration scolaire était consciente de la situation, mais que les mesures de médiation et de vigilance mises en place étaient jugées insuffisantes. "L'État a commis une faute", a constaté le tribunal, ajoutant que les sanctions adéquates n'avaient pas été appliquées à l'encontre des agresseurs.
La décision du tribunal met en lumière un élément crucial : le lien direct entre le harcèlement subi pendant plusieurs mois et le suicide de la victime. Selon les juges, cela rendait indispensable l'indemnisation pour le préjudice moral dont la famille a été victime.
Les faits de harcèlement, qui se sont déroulés entre septembre 2017 et avril 2018, sont choquants. Des camarades de classe avaient notamment humilié la victime en baissant son pantalon durant une récréation. De plus, il a été victime de violences physiques, notamment une violente bousculade alors qu'il était en béquilles, ce qui lui a causé des fractures aux deux coudes. Les harceleurs l'ont également frappé, insulté et menacé à de nombreuses reprises, même devant son domicile.
Cette décision de justice soulève des questions importantes sur la prévention du harcèlement scolaire en France et la responsabilité des établissements scolaires. Les parents de la victime espèrent que ce verdict encouragera d'autres familles à se battre contre le harcèlement et incitera les autorités à renforcer les mesures de protection pour les élèves vulnérables. La société tout entière doit prendre conscience de la gravité de ce problème et agir pour que de telles tragédies ne se reproduisent plus.