Un dénouement poignant dans une affaire non résolue depuis 45 ans. Le 20 novembre dernier, le procureur du comté de Riverside, en Californie, a levé le voile sur l'identité de l'homme qui a brutalement violé et tué Esther Gonzalez, une jeune fille de 17 ans en 1979. Ce drame a non seulement marqué la communauté, mais a également soulevé des questions sur la précision des tests de mensonge de l'époque.

Le corps d'Esther a été découvert dans la neige froide de Riverside en février 1979. Les enquêteurs ont rapidement établi que la jeune fille avait été violée avant d'être frappée à mort. Ironiquement, c'est un homme qui a appelé les autorités pour signaler la découverte tragique de son corps. Cet appel a rapidement conduit à l'interrogation de Lewis Randolph Williamson, l'homme qui a été innocenté après avoir réussi un test au polygraphe, bien que des doutes subsistent depuis des décennies.

Les années ont passé et l’affaire s'est lentement étiolée, devenant un « cold case ». Cependant, des récentes avancées dans les techniques d'analyse ADN ont permis de rouvrir le dossier. Une équipe d'enquêteurs s'est penchée sur l'affaire et a constaté que Lewis Randolph Williamson, décédé en 2014, n'avait jamais été soumis à un test ADN. Lors de son autopsie, un échantillon de son sang a été prélevé, et cet élément clé a été comparé à l'échantillon de sperme trouvé sur la victime.

Les résultats sont sans équivoque : l'ADN de Williamson correspond à celui retrouvé sur Esther, corroborant ainsi les soupçons qui avaient existé bien des années auparavant. Bien que Williamson soit décédé, l'enquête continue, non seulement pour honorer la mémoire d'Esther mais aussi pour tenter de découvrir davantage de détails sur cette tragédie. Le procureur a souligné l'importance de l'ADn dans les enquêtes modernes, et son rôle crucial dans la quête incessante de vérité dans des affaires non résolues.

Cette révélation amène une immense vague d'émotions pour la famille d'Esther et pour la communauté qui attendait depuis si longtemps justice. Alors que le procès judiciaire n'aura pas lieu, il est clair que la quête de connaissances sur les circonstances tragiques entourant sa mort se poursuivra. Les avancées scientifiques continuent de changer la donne, prouvant que parfois, la vérité finit toujours par éclore, même des décennies plus tard.